Théodore Bel, étudiant en mobilité sortante
Étudiant à l'ESITech
"Chaque chose de la vie quotidienne représente un défi supplémentaire lorsque l’on a un handicap comme le mien, mais comme je suis très motivé, j’arrive à trouver les ressources pour le faire."
- Présentez-vous ! Quel cursus suivez-vous au sein de l’université de Rouen Normandie ?
Je suis actuellement en 2e année de cycle ingénieur technologies du vivant à l’ESITech Rouen (Ecole supérieure d’ingénieurs en technologies innovantes) après une classe préparatoire BCPST (biologie, chimie, physique et sciences de la terre).
- Vous bénéficiez d’une aide et d’un aménagement d’études grâce à l’Espace Handicap et Handisup. Pouvez-vous nous en parler ?
La cellule handicap de l’INSA Rouen m’a beaucoup aidé lors de mon arrivée : pour trouver un logement adapté, à la prise de contact avec l’ESITech et le service de médecine préventive. Ce dernier a tout de suite émis des préconisations d’aménagements pédagogiques pour que je puisse étudier sereinement. Ensuite Handisup a pris le relais. Ils m’ont aidé à la fois dans ma recherche de stage, tant sur les démarches (CV, lettre de motivation, entretien,…) que sur la rencontre de recruteurs. Ils ont ensuite réalisé une sensibilisation à mon handicap à l’équipe qui m’a accueilli dans l’entreprise.
- Au quotidien, quelles aides recevez-vous ?
J’ai besoin d’un logement adapté à proximité de l’ESITech. En dehors de cela, je n’ai pas d’aide quotidienne émanant d’une instance de l’Université ou du CROUS. Mes parents sont mes aidants au quotidien.
- Depuis quelques jours, vous êtes à l’université de Sherbrooke au Canada afin d’y faire une année à l’étranger. Parlez-nous de cette aventure ?
J’y suis pour 2 semestres. J’ai d’abord dû être sélectionné par le service international de l’université de Rouen Normandie pour participer à ce programme d’échange, puis postuler auprès de plusieurs universités canadiennes. Il a ensuite fallu faire toutes les démarches de visa, trouver un logement, etc. L’université de Sherbrooke était mon premier choix, je suis donc ravi d’y avoir été accepté.
- Quelles difficultés avez-vous à surmonter ?
Chaque chose de la vie quotidienne représente un défi supplémentaire lorsque l’on a un handicap comme le mien, mais comme je suis très motivé, j’arrive à trouver les ressources pour le faire. De plus, l’université de Sherbrooke a un très bon service d’aide aux étudiants en situation de handicap et ils abordent la question de manière très positive.
- Handisup vous aide énormément sur ce nouvel aspect de votre vie. Comment ?
Handisup a financé un déplacement au Canada pour ma mère, moi et deux membres de l’association afin de vérifier que les conditions pour réussir mes études étaient réunies sur place. Ils ont pris des contacts avec les différents services en amont, facilité mon passage dans les aéroports et mon transport jusqu’à Sherbrooke, ont fait les trajets du quotidien avec moi, m’ont accompagné dans tous les détails logistiques de mon installation matérielle et dans les démarches à l’université pour aplanir au maximum les défis liés à mon handicap. Ils m’ont également octroyé une bourse pour couvrir des dépenses sur place engendrées par ce dernier.
- Êtes-vous heureux de commencer ce semestre au Canada ? Pourquoi avoir pris cette décision ?
Un semestre à l’étranger ou un stage à l’étranger est un passage obligé pour valider le diplôme d’ingénieur de l’ESITech Rouen. Comme j’ai depuis longtemps le projet d’aller étudier au Canada, l’échange international a constitué un cadre idéal pour le faire, même si cela reste très coûteux. Je suis très heureux de commencer ce semestre à Sherbrooke, d’autant que le cadre est très agréable, au cœur de la nature, et que j’ai été très bien accueilli.