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Rencontre avec un personnel de l'Université

Sophie Kraus, chargée de projets pédagogiques

Institut des Transitions (T.URN)

"Basé sur les données scientifiques du GIEC, la fresque du climat peut facilement s’intégrer dans les enseignements. Cet outil permet une approche différente des enjeux liés à la transition, grâce à un aspect participatif et ludique"

  • Présentez-vous, quel est vôtre rôle au sein de l’université de Rouen Normandie ?

Je suis chargée de projets pédagogiques au sein d’un des pôles de l’Institut des Transitions (T.URN) : le pôle formation. Au quotidien j’accompagne le déploiement de nouveaux outils ou enseignements dédiés à la transition socio-écologique.

 

  • Quel parcours avez-vous suivi ?

J’ai rejoint l’Université après cinq ans d’études à Sciences Po, à Paris, où j’ai orienté mon parcours vers la transition écologique, dans un master dédié à sa gouvernance.

 

  • Vous faites partie de l’Institut T.URN, pouvez-vous nous parler de ce service de l’URN ?

L’Institut T.URN est un service commun créé en 2022 qui a pour objectif d’intégrer les enjeux de transition socio-écologique dans les missions et activités de l’Université. L’Institut est structuré en trois pôles.
Le pôle écocampus a pour objectif de diminuer l’impact environnemental des activités de l’établissement. La protection du vivant, la promotion de la mobilité bas carbone ou encore la diminution de la production de déchets font partie des démarches engagées par ce pôle.
Le pôle recherche a pour mission de promouvoir la transdisciplinarité scientifique au sein de l’ensemble des unités de recherche de l’établissement. De plus, dans le cadre du projet Projet ANR-236EXE-0013 TRANSITION (France 2030), le pôle Recherche travaille avec les unités de recherche de l’université ainsi qu’avec les partenaires du territoires pour développer des compétences et des projets liés à l’analyse de la vulnérabilité des territoires normands et de la vallée de la Seine face à la concomitance des risques (risques environnementaux, risques industriels, risques sanitaires,…).
Enfin, le pôle formation vise l’intégration des enjeux de transition écologique et sociale dans les enseignements de l’université. Ces approches complémentaires permettent de cibler les missions principales de l’établissement.

 

  • Vous êtes notamment en charge de la fresque du climat au sein de l’URN. Pouvez-vous nous parler de ce concept ?

Parmi mon éventail de missions, je suis en charge du déploiement, sur le campus, des outils d’intelligence collective, notamment la plus connue : la fresque du climat. Il s’agit d’un atelier de 3h, durant lequel les participants (ré)apprennent, guidés par un jeu de cartes, les liens entre émissions de gaz à effet de serre, réchauffement climatique, et les conséquences sur l’habitabilité de notre planète à court, moyen et long termes. Basé sur les données scientifiques du GIEC, cet outil peut facilement s’intégrer dans les enseignements, et ce, d’autant plus qu’il existe des financements dédiés à son déploiement au sein de l’Institut T.URN. En effet, nous formons des étudiants à l’animation de la fresque du climat, mais aussi à la Fresque de la Biodiversité, du Numérique et à l’atelier 2 tonnes.

 

  • Quelles sont les opportunités pour animer ces ateliers à l’université ?

Ces outils permettent une approche différente des enjeux liés à la transition, grâce à un aspect participatif et ludique, c’est pourquoi je suis toujours à la recherche d’opportunités pour proposer des animations aux collègues.

Il est possible de me contacter pour organiser un de ces ateliers dans une composante, un service ou lors d’un enseignement. Je me charge alors de recruter un animateur étudiant en interne, qui sera rémunéré pour cette mission en vacations, la rémunération étant un atout pour valoriser l’engagement de ces étudiants.

 

  • Parlez-nous un peu plus des enjeux de formation au sein de l’Institut T.URN.

Ces outils s’intègrent dans une approche plus globale d’accompagnement de la communauté enseignante sur ces enjeux par notre pôle. Nous proposons de découvrir ces outils lors de journées dédiées, en lien avec le bureau de la Formation Permanente. Lors de séminaires, nous explorons également, avec les enseignants, les enjeux liés aux nouvelles compétences.

En outre, nous travaillons, mes collègues enseignantes et moi, sur la création d’un cours en ligne. Grâce au SAPHIRE et à l’ANBDD (Agence Normande de la Biodiversité et du Développement Durable), nous réalisons, en ce moment, des courtes vidéos de présentations d’acteurs du territoire (institutionnels comme associatifs ou socio-économiques). L’objectif est ainsi de proposer aux futurs apprenants un tour d’horizons d’initiatives en faveur de la transition socio-écologique à côté de chez eux. Certains tournages se sont même déroulés à l’université, comme, par exemple, une visite de campus détaillant les actions entreprises en faveur de la biodiversité. Ce MOOC des Possibles sera disponible pour les étudiants comme pour les personnels.

 

  • Fin juin, le CIRSES (Collectif pour l’intégration de la responsabilité sociétale et du développement durable dans l’enseignement supérieur) se réunira à l’URN. Parlez-nous de cet événement.

A l’occasion des 10 ans de CIRSES, l’association qui regroupe les responsables développement durable et responsabilité sociétale (DD&RS) des établissements de l’enseignement supérieur engagés dans leur transition socio-écologique et qui est l’opérateur du label DD&RS, organise son séminaire annuel qui aura lieu à l’URN. Chapeautée par ma collègue Caroline David, l’organisation de celui-ci aura mobilisé toute l’équipe de l’Institut : entre création d’ateliers, recherche d’intervenants à des tables-rondes, réservations de salles, etc. Il sera l’occasion de présenter la stratégie de l’URN, mais également de bénéficier de nombreux retours d’expériences de responsables développement durable de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) partout en France. Nous évoquerons les outils pour accompagner les doctorants dans l’intégration des enjeux de transition socio-écologique, les nouvelles compétences liées à l’enseignement, les bonnes pratiques en matière de biodiversité, ainsi que les contradictions concernant le développement durable dans l’ESR. Sont attendus une centaine de participants sur les trois jours dédiés, en espérant que le soleil rouennais soit de la partie !