Philippine Bruhat et Margaux Ponard, étudiantes-entrepreneures à l’ESITech

Présentez-vous.

Nous sommes Philippine Bruhat et Margaux Ponard, toutes les deux étudiantes en dernière année d’école d’ingénieur à l’ESITech à Rouen. L’ESITech est l’école d’ingénieurs en technologies innovantes de l’université de Rouen Normandie au sein de laquelle nous avons choisi l’option Technologies du vivant. Notre diplôme nous permettra donc de travailler par la suite dans le domaine des biotechnologies en industrie pharmaceutique ou cosmétique.

Avant d’entrer en école d’ingénieurs, nous avons toutes deux réalisé un DUT Génie biologique option Analyses biologiques et biochimiques. L’obtention de ce diplôme s’est clôturée par un stage en laboratoire de recherche en Écosse pour Margaux et en Suède pour Philippine.

L’une comme l’autre, nous avions pour objectif de continuer nos études après notre DUT afin de nous tourner vers un métier à responsabilité, avec un aspect recherche et également gestion de projet.

 Racontez-nous votre parcours d’étudiante-entrepreneure ?

Lors de notre première année d’étude au sein de l’ESITech, nous avons eu l’opportunité de participer au programme « les Entrep’s Normandie ». Nous sommes toutes les deux polyvalentes et avides d’apprentissage. Issues de formation scientifique, nous souhaitions nous ouvrir à d’autres domaines. La présentation de ce challenge entrepreneurial nous a immédiatement attirées. Nous nous sommes donc présentées en tant que porteuses de projet car notre objectif était de nous investir pleinement dans un projet qui nous tient à cœur et par lequel nous nous sentions concernées. A l’issue de ce programme de simulation de création d’entreprise, nous avons obtenu le Trophée Managing & Innovation. Cette récompense nous a fait réaliser le potentiel de notre projet. C’est pourquoi nous avons demandé le statut étudiant entrepreneur chez Pépite Normandie à la rentrée de notre deuxième année d’étude à l’ESITech. Aujourd’hui en troisième et dernière année, nous réalisons un stage de 5 mois consacré à 100% à notre projet. Nous recevons une gratification pour ce stage que nous réalisons pour notre propre projet grâce au dispositif “Mon stage – ma start-up” mis en place par la région Normandie. Ce dispositif nous permet également d’être accompagnées par Normandie Incubation.

Quel est le premier projet de votre entreprise ?

Notre premier projet est actuellement en cours de développement. C’est un projet qui nous tient particulièrement à cœur en tant que femmes et aussi en tant qu’étudiantes même s’il concerne une problématique touchant un public bien plus vaste qu’il n’y paraît. Nous travaillons actuellement sur un outil permettant de détecter les principales drogues destinées à la soumission chimique, plus communément appelées drogues du violeur. Cet outil serait accessible à tous et permettrait de développer la sensibilisation et la prévention concernant cette problématique très actuelle.

Comment imaginez-vous la suite ?

Dans l’idéal, si nous atteignons les objectifs que nous nous sommes fixées pour notre stage, nous aurons encore plusieurs aspects à travailler pour passer du projet à la création concrète de notre start-up. Nous envisageons donc d’intégrer un incubateur pour faire mûrir notre projet. Nous espérons que cette entreprise verra rapidement le jour !

 Quels conseils donneriez-vous à un étudiant ou une étudiante qui souhaite se lancer dans l’aventure entrepreneuriale ?

La première philosophie de notre binôme est « nous n’avons rien à perdre, tout à gagner ». Nous avons la chance en tant qu’étudiantes de bénéficier de plusieurs organismes d’initiation et d’accompagnement à l’entrepreneuriat. La région Normandie est réellement riche en organismes entrepreneuriaux ce qui donne la possibilité à chacun de tenter sa chance dans ce domaine. Nous avons saisi cette opportunité et nous pouvons donc mener, en parallèle de nos études et de notre formation initiale, la réalisation d’un projet personnel qui nous motive. C’est une expérience extrêmement enrichissante et un élargissement considérable de compétences. Nous ne regrettons absolument pas d’avoir mis un pied dans le monde entrepreneurial et nous recommandons forcément cette expérience ! Cette dernière nous est et nous sera forcément bénéfique, c’est pourquoi il faut foncer et ne pas avoir peur de se lancer. Récemment, avec l’aide de l’Université, nous avons créé, avec une petite dizaine d’étudiants et jeunes entrepreneurs, une association : l’Association normande des jeunes entrepreneurs (ANJE). Cette association permet de se créer un réseau avec des jeunes qui ont les mêmes objectifs. Si des étudiants souhaitent se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, ça serait un plaisir pour nous de les accueillir au sein de l’ANJE pour échanger nos points de vue, conseils et se motiver mutuellement autour d’activités et d’évènements.