Norma Serres, étudiante de retour de césure
IAE Rouen Normandie (Institut d'administration des entreprises)
"Comme je n'avais jamais eu l'occasion de partir en Erasmus, quelque chose qui me tenait à cœur, la césure était l'occasion de voyager et de mettre cette année à profit pour divers projets."
- Présentez-vous ! Qui êtes-vous ? Quelles études suivez-vous au sein de l’université de Rouen Normandie ?
Je m’appelle Norma Serres et j’ai 23 ans. Actuellement je suis en Master 2 gestion des ressources humaines à l’IAE, et je suis en alternance chez Métro à Sotteville-lès-Rouen. Avant cela j’ai fait une licence économie-gestion à l’Université de Grenoble Alpes, et une licence d’administration économique et sociale à l’URN. Entre mon M1 et mon M2 à l’IAE de Rouen Normandie, j’ai fait une année de césure. Les trois projets principaux de cette année étaient : un stage chez Haropa port, un séjour aux États-Unis et un voyage humanitaire au Togo.
- Comment avez-vous eu connaissance du dispositif « césure » au sein de l’établissement ?
Cela remonte à un certain temps. J’avais déjà entendu qu’on pouvait faire une année de pause grâce à une amie qui était partie en Asie. Je voulais acquérir plus d’expérience avant d’entrer en alternance en Master 2. Comme je n’avais jamais eu l’occasion de partir en Erasmus, quelque chose qui me tenait à cœur, c’était l’occasion de voyager et de mettre cette année à profit pour divers projets.
- Avez-vous bénéficié d’un accompagnement, qu’il soit pédagogique, administratif ou financier ?
J’ai été très bien encadrée par le BAIP (Bureau d’aide à l’insertion professionnelle) au moment d’entamer ma césure. Mais par la suite, j’étais vraiment très libre.
- Parlez-nous un peu plus de votre projet de césure.
En candidatant à la césure, je me suis engagée sur trois projets pour mon année.
Le premier était de gagner de l’expérience professionnelle dans mon domaine. Je venais d’intégrer un Master qui est assez spécialisé et j’avais besoin de plus d’expérience. J’ai trouvé rapidement un stage de cinq mois au sein de l’entreprise Haropa port. C’était une expérience très enrichissante, j’ai pu développer de nombreuses compétences et également gagner de la confiance en moi au niveau professionnel. J’étais chargée de la formation. Je me suis occupée du lancement et de la réalisation du plan de développement des compétences. J’ai également pris en charge, en quasi autonomie, le lancement et le suivi de la campagne des entretiens annuels et professionnels.
Le deuxième projet était un séjour linguistique aux Etats-Unis avec l’organisme EF (Education First). L’idée était d’avoir une expérience un peu plus étudiante à l’international. De voyager mais aussi de rencontrer des étudiants, en ayant aussi quelques cours, puisque je n’avais pas pu faire d’Erasmus auparavant. Le but de ce séjour était essentiellement d’améliorer mon niveau d’anglais. Je suis partie mi-mai en Californie, à Santa Barbara. J’y ai passé trois semaines : deux en séjour linguistique, avec des cours d’anglais, et une en voyage, d’abord à Las Vegas et au Grand Canyon puis du côté de Los Angeles. J’avais choisi d’être en famille d’accueil, avec une colocataire japonaise, une famille d’origine mexicaine. À l’école il y avait des élèves du monde entier, donc j’ai vraiment vécu dans un univers multiculturel.
Et le troisième projet était un voyage en tant que bénévole au Togo avec une amie. C’était un projet plus personnel qui me tenait à cœur. Nous sommes parties avec une association française, Globalong, qui organise des voyages humanitaires. Nous avons été bénévoles dans un orphelinat à Atakpamé, une ville dans la région des plateaux. Cela a été une mission enrichissante. Nous apportions notre aide quotidiennement dans l’orphelinat. Il y a peu d’adultes pour s’occuper d’un grand nombre d’enfants, donc il fallait les occuper, aider à préparer les repas. Nous étions logées chez une famille locale avec d’autres bénévoles.
- Maintenant que vous êtes de retour à l’Université, quels ont été les bénéfices que vous retirez de cette expérience ?
À la fin de cet été, j’ai dû chercher une alternance. Et cette expérience de césure a pu démarquer mon profil de celui des autres candidats. Ma tutrice actuelle, m’a dit qu’elle avait beaucoup apprécié ce parcours avant de m’engager. Elle me l’a dit récemment, c’est quelque chose qui, pour elle, apporte une certaine ouverture d’esprit, une certaine autonomie, et des capacités d’adaptation.
Au niveau personnel, c’était vraiment une année très riche. J’ai réalisé plein de projets que j’avais toujours voulu faire. Les États-Unis, c’était mon premier voyage à l’étranger. De voyager seule, c’était vraiment rafraîchissant. Cela m’a permis de rencontrer plein de personnes et de garder des liens. J’ai vécu pas mal d’expériences, en seulement une année, et cela m’a beaucoup apporté, notamment au niveau de la confiance en moi. Que ce soit sur le plan personnel comme professionnel, je me sens beaucoup plus capable. Pour moi, c’était important de prendre mon temps pendant un an, et de revenir à mon rythme.
- Cela n’a pas été trop difficile de reprendre vos études ?
Pas du tout ! La partie la plus difficile, a été de trouver mon alternance pendant l’été. L’année était déjà bien entamée et il fallait que je trouve un poste. Mais au-delà de ça, cela s’est très bien passé. Je n’avais jamais fait d’alternance et grâce à cette année de césure, je me sens plus à l’aise en entreprise. J’ai retrouvé une nouvelle classe, j’ai encore rencontré d’autres personnes. Tout est pour le mieux.
- Conseillerez-vous à d’autres étudiants de se lancer ?
Absolument ! Même si je pense que si on a un plan défini, c’est mieux. Avoir des projets et essayer de s’y tenir, cela aide à vivre des expériences formidables. Par contre, je pense que c’est important de se dire que cela reste une pause. Sinon, cela peut vite être compliqué de se remettre dans le bain. Mais en tout cas, on peut faire de sacrées expériences, que ce soit en service civique, en stage, en voyage linguistique…
Vous voulez aussi faire une césure ?
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