Martin Manné, étudiant bénéficiant du régime spécial d’études
Étudiant à l'IAE, sportif de haut-niveau au Rouen Normandie Rugby
"Cette double réussite, tant dans le rugby que dans les études, est particulièrement importante. Le rugby, cela ne dure pas longtemps et c'est aussi très précaire, donc c'est vraiment nécessaire d’avoir en parallèle un projet universitaire."
- Présentez-vous ! Quelles études suivez-vous ?
Je m’appelle Martin Manné. J’ai 19 ans et je fais actuellement mes études à l’IAE (Institut d’administration des entreprises) de Rouen, sur le campus Pasteur. Je rentre en licence 2 cette année. En parallèle de cela, je joue au rugby au Rouen Normandie Rugby (RNR) en tant que talonneur. Je fais partie de l’équipe espoirs qui évolue actuellement au deuxième niveau français dans la catégorie U-21. Si je performe avec les espoirs, j’aurais peut être la chance d’intégrer le groupe professionnel.
- Vous avez obtenu le régime spécial d’études de sportif de haut-niveau. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Ce régime m’a permis d’aménager mes cours lorsque j’avais des entraînements et des TD qui se chevauchaient. J’ai pu changer de groupe. J’ai parfois pu ne pas assister aux cours et les rattraper ensuite avec des collègues de ma classe. Cela a été très important pour la réussite de mon année. Sans ce régime spécial, je pense que cela aurait été plus compliqué de valider mon année.
- Concrètement, à quoi ressemblent vos journées ?
Cette année, l’emploi du temps a un peu changé puisque les entraînements se déroulent le matin. L’an passé c’était plutôt entre 16h et 19h30. Là, cela va vraiment être concentré le matin. De 7h à 12h30, je suis pris par le club, avec un entraînement trois fois par semaine. Et l’après-midi est réservée pour les cours. Cette double réussite, tant dans le rugby que dans les études, est particulièrement importante. Le rugby, cela ne dure pas longtemps et c’est aussi très précaire, donc c’est vraiment nécessaire d’avoir en parallèle un projet universitaire. D’ailleurs, le club appuie beaucoup là-dessus. Il veut que nous ayons des temps vraiment dédiés au scolaire. D’ailleurs la journée du jeudi se passe complètement au sein de l’Université. Cette année, la plupart des cours ont lieu le matin, tout comme les entraînements. C’est vraiment à moi de m’organiser au sein de ma classe. C’est aussi une initiative personnelle : j’ai envie de réussir mon projet personnel, mon projet universitaire, donc je m’en donne les moyens, je m’investis et je me débrouille pour rattraper. Je demande à quelqu’un de ma classe de me passer les cours. Cette année, je vais demander à l’une de nos déléguées. Mais les professeurs sont au courant de mon régime spécial d’études et ils comprennent bien la situation.
- Pourquoi avoir choisi l’IAE pour faire vos études ?
J’ai toujours eu la volonté de monter une entreprise et c’est pour cela que l’IAE m’intéressait. J’ai hésité avec une école de commerce, mais l’IAE proposait quasiment la même chose et avait en plus ce régime spécial d’études qui me permettait de continuer de faire du sport. En STAPS, ce ne sont pas forcément des matières qui m’intéressent. Alors qu’à l’IAE, il y en a beaucoup qui peuvent me servir pour mon projet, notamment au niveau de la comptabilité ou du management.
- Vous venez justement de demander le statut d’étudiant-entrepreneur. Pouvez-vous nous parler de votre projet ?
Avec un ami que je connais depuis le lycée, nous avons pu remarquer la difficulté de trouver de nouveaux partenaires avec qui faire du sport. L’idée est venue de là, nous avions des amis qui déménageaient dans d’autres villes et qui ne retrouvaient personne pour faire du basket ou d’autres sports avec eux sans prendre de licence. Nous nous sommes dit qu’il serait bien de lancer une application pour que les gens puissent se retrouver au travers d’activités sportives. Nous travaillons sur ce projet qui s’intitule TeamMate et nous essayons de trouver des développeurs. Cela prend également pas mal de temps, mais c’est très intéressant. En plus, ce projet fait appel au rugby et au sport de haut niveau avec le fait d’être rigoureux, de bien s’organiser, etc. Mais il fait aussi appel à ce que je vois en cours et qui alimente ce travail. Nous avons pour but de développer ce projet pour début 2024, avec l’envie de se servir des Jeux Olympiques Paris 2024 pour essayer d’en faire une belle promotion auprès des utilisateurs. Nous sommes bien accompagnés sur ce projet, notamment par la CCI Rouen Métropole, BGE Normandie, Rouen Normandie Création et Ici, je monde ma boîte. Notre volonté est d’avoir une base solide à l’échelle de la Normandie qui nous permettra de voir ce qui marche, ce qui ne marche pas, pour ensuite peut-être l’étendre à l’échelle nationale, voire internationale.
- Parlez-nous un peu de votre pratique et de votre rapport au sport.
J’ai commencé le rugby quand j’étais tout petit parce que mon frère en faisait et que j’avais envie de faire comme lui. J’ai complètement arrêté pendant deux ans, mais cela me manquait. Cet esprit de convivialité, ce moment avec les copains, j’en avais besoin. J’ai décidé d’appeler le club de Rouen, qui à l’époque jouait en Fédérale 1, et je suis tombé sur le directeur de la formation. J’avais douze ans et il m’a dit de venir essayer et de prendre une licence si cela me plaisait. J’y suis resté et j’y joue depuis la catégorie U-14. Cette année, les ambitions d’équipe sont de se qualifier pour les playoffs, afin d’éventuellement disputer la montée, pour jouer au niveau supérieur. Et personnellement, mon but est de devenir professionnel dans les années à venir.
- Rugby, études, entreprenariat… vos journées sont très remplies. Allez-vous avoir le temps de profiter de la Coupe du Monde de rugby qui commence bientôt ?
J’espère bien ! Je vais dégager du temps pour cela.
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