Léa Lebeau, étudiante de retour de césure
Étudiante ayant fait une césure en service civique
"L'année dernière, je ne voulais plus remettre les pieds à l'Université. Au bout de quatre mois de service civique, j'ai changé d'avis. J'ai rencontré des gens qui font le métier que je rêve de faire aujourd'hui et qui m'ont vraiment donné la niaque de continuer, de me dire que je veux aller jusqu'au master, que je veux être diplômée, que je veux devenir chargée d'études. "
- Présentez-vous ! Quelles études suivez-vous ?
Je m’appelle Léa Lebeau et j’ai 21 ans. Je suis actuellement en licence 3 d’Écologie et Biologie des Organismes, qui est une continuité de la SVT. J’ai fait ma césure en service civique à Saint-Paul-de-Vence, dans les Alpes-Maritimes, dans l’arrière-pays niçois.
- Comment avez-vous eu connaissance du dispositif « césure » au sein de l’établissement ?
Cela c’est fait un peu par hasard. Je cherchais surtout une échappatoire au Covid-19, aux confinements, etc. J’ai tapé « césure » sur mon ordinateur, j’ai trouvé la page du BAIP (Bureau d’Aide à l’Insertion Professionnelle) et j’ai fait : « Wahou ! C’est ça qu’il me faut ».
- Avez-vous bénéficié d’un accompagnement, qu’il soit pédagogique, administratif ou financier ?
Pour monter mon dossier, on m’a bien accompagné. Au BAIP, ils sont toujours là, à l’écoute, présents pour nous conseiller et pour nous aider.
- Parlez-nous un peu plus de votre projet de césure.
Il y a un an tout pile, je partais en voiture vers les Alpes-Maritimes, dans ma nouvelle demeure à Vence, pas loin de Saint-Paul-de-Vence, où j’ai été pendant six mois au service environnement de la mairie. Là-bas, j’ai porté à bien un appel à projets qu’ils avaient fait. C’était un atlas de la biodiversité communale, c’est-à-dire un inventaire de la biodiversité. J’étais surtout chargée de sensibiliser le grand public. Cela passait par la communication sur les réseaux sociaux, sur le site de la mairie, par la création de fiches espèces. J’ai également eu la chance de pouvoir prendre une initiative personnelle. J’adore travailler avec les enfants, j’ai mon BAFA et j’ai pu aller dans les écoles deux fois par semaine pour mener à bien mon projet. Je me suis rendu dans les écoles, dans les centres de loisirs, à la bibliothèque, à la crèche. J’y allais pour les sensibiliser à l’environnement et aux petits gestes, mais aussi pour leur apprendre à identifier certaines espèces. C’était trop bien !
- Maintenant que vous êtes de retour à l’Université, quels ont été les bénéfices que vous retirez de cette expérience ?
Beaucoup ! Le principal bénéfice, c’est que cela fait vraiment grandir. La Léa d’octobre 2021, ce n’est pas la même que la Léa d’aujourd’hui, celle d’octobre 2022. Elle n’a pas du tout la même mentalité. En octobre, l’année dernière, je ne voulais plus remettre les pieds à la l’Université. J’avais décidé que c’était fini pour moi, je voulais partir en BTS. Toujours dans le même domaine, mais plus à la fac. Au bout de quatre mois de service civique, j’ai changé d’avis. J’ai rencontré des gens qui font le métier que je rêve de faire aujourd’hui et qui m’ont vraiment donné la niaque de continuer, de me dire que je veux aller jusqu’au master, que je veux être diplômée, que je veux devenir chargée d’études. Cela fait grandir sur plein de points, c’est super enrichissant. On rencontre du monde, mais on est aussi seule pour la première fois devant un projet. Quand on est avec les professeurs, on a toujours quelqu’un pour nous aiguiller. Là, il y a des choses qu’on ne sait pas faire et même si on n’est pas réellement tout seul, il faut quand même avoir un minimum d’autonomie. Il faut se prendre en main dans une ville qu’on ne connaît pas. Il faut se créer son petit monde à soi et ça, cela fait aussi beaucoup grandir. Mais c’est super intéressant.
- Est-ce que depuis, cela n’a pas été trop difficile de reprendre vos études ?
Je pensais que cela allait être dur de me rappeler de ce que j’avais appris en cours, de retrouver les notions, mais en fait pas du tout. Pourtant, je n’ai pas spécialement revu mes cours, mais je sens que je suis peut-être plus impliquée et plus motivée parce que maintenant, je sais ce que je veux faire. Je sais pourquoi je suis là. Avant je n’allais jamais à la bibliothèque pour réviser, maintenant je peux y passer trois heures sans aucun problème. Des matières qui avant me semblaient inutiles, et bien en fait à la mairie, j’ai dû m’en servir. Je me suis dit que j’aurais dû mieux écouter en cours. On se rend compte que ce qu’on fait, ce n’est pas pour rien. Donc retourner en cours, c’était même un désir à la fin.
- Conseillerez-vous à d’autres étudiants de se lancer ?
Oui, mais pas forcément en faisant un service civique. C’est bien de faire un service civique, mais il y a plein d’autres options qui peuvent se prêter à une césure. C’est super important, il faut partir. Même si ce n’est pas loin, même si ce n’est pas à l’étranger, on s’en fiche. Il faut partir six mois, un an, sortir sa tête de son écran et découvrir ce qu’il y a derrière ce qu’on connaît. Il ne faut pas avoir peur et se dire « après faut que je retourne en cours ». T’inquiètes pas, tu y retourneras !
Vous voulez aussi faire une césure ?
Renseignez-vous sur ce site et contactez le Bureau d’Aide à l’Insertion Professionnelle