Laure Mauduit, étudiante de retour de césure
Étudiante ayant fait une césure au Canada
"Partir seule à l’autre bout de monde, cela aide à en apprendre plus sur soi-même. Avant j’étais très timide, très réservée, maintenant j’essaye d’être un peu plus avenante et extravertie."
- Présentez-vous ! Quelles études suivez-vous ?
Je m’appelle Laure Mauduit et j’ai 22 ans. J’ai fait une licence LLCE (Langues, Littératures et Civilisations Étrangères) à l’université d’Angers, puis j’ai décidé de faire une année d’étude à Toronto au Canada l’an dernier, dans une école qui s’appelle ILAC. Dorénavant je suis à l’université de Rouen Normandie, en M1 LEA (Langues Étrangères Appliquées) communication et événementiel.
- Comment avez-vous eu connaissance du dispositif « césure » au sein de l’établissement ?
Un peu par hasard. Après avoir fait mon inscription à l’université de Rouen, j’ai vu qu’il existait ce dispositif de césure. Je me suis renseignée car cela correspondait à mes projets et à ce que je voulais faire. Par chance, j’étais dans les temps pour rendre mon dossier.
- Avez-vous bénéficié d’un accompagnement, qu’il soit pédagogique, administratif ou financier ?
J’ai été accompagné au début de mon année de césure par le BAIP, qui est également revenu prendre des nouvelles pendant l’année pour savoir si tout se passait bien. J’ai arrêté de toucher la bourse du CROUS mais c’était un choix car je voulais la toucher pendant mes deux années de Master.
- Parlez-nous un peu plus de votre projet de césure.
C’était vraiment une super année. Je suis partie avec une agence qui s’appelle Euro-Practice qui propose des programmes pour partir en Espagne ou en Allemagne. J’ai vu qu’il y avait un programme qui cumulait études et travail au Canada. C’est ce que je cherchais, donc cela tombait plutôt bien. Je suis partie en juin 2021 pour quatorze mois. J’étais dans l’école internationale ILAC, qui se trouve à Toronto, mais aussi à Vancouver. Je suivais des cours de vente et service client. Pendant sept mois j’étais en cours tous les après-midis et à côté de cela j’avais un permis de travail qui me permettait de travailler 20 heures par semaine. Cela m’a permis de gagner ma vie car Toronto reste une ville chère. Au début, j’ai fait la plonge dans un restaurant. Ce n’était pas mon métier de rêve, mais cela m’a permis de rencontrer du monde, de parler anglais et d’avoir un salaire. Ensuite j’ai été engagée dans un magasin de prêt-à-porter. Je n’avais aucune expérience, mais avec les cours de service client, cela m’a aidé. Après ces sept mois de cours, j’avais sept mois de stage à faire. J’ai continué dans ce magasin où je travaillais.
- Maintenant que vous êtes de retour à l’Université, quels ont été les bénéfices que vous retirez de cette expérience ?
J’ai beaucoup grandi. Partir seule à l’autre bout de monde, cela aide à en apprendre plus sur soi-même. Avant j’étais très timide, très réservée, maintenant j’essaye d’être un peu plus avenante et extravertie. Professionnellement cela m’a permis d’avoir des contacts dans le monde professionnel canadien et d’affiner un peu plus mon projet en revenant à l’université de Rouen.
- Est-ce que depuis, cela n’a pas été trop difficile de reprendre vos études ?
Non ! Lorsque je parle d’année de césure, beaucoup de personnes me demandent si cela ne me fait pas peur de reprendre mes études après un an sans avoir étudié. C’est vrai que cela fait un peu un choc au début, surtout que j’avais changé de pays. Mais cela me permet aussi de gagner une autre expérience en tant qu’étudiante. Je découvre une nouvelle université à Rouen et j’aime cela.
- Conseillerez-vous à d’autres étudiants de se lancer ?
Je trouve que c’est important de faire une césure. Cela permet de découvrir des choses sur soi-même et sur le monde. Toronto est une ville multiculturelle. J’ai connu des personnes des quatre coins du monde et j’ai ainsi découvert, avec d’autres points de vue, de nouvelles facettes et de nouvelles cultures du monde. C’est vraiment important pour tout le monde de connaître cela.
Vous voulez aussi faire une césure ?
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