Juliette Chrétien, classée première au CAPEPS 2024
INSPE Normandie Rouen -Le Havre
"La formation de l'INSPE de Rouen nous donne toutes les billes, méthodes, connaissances pour réussir. Maintenant, au-delà de la formation proposée, chaque étudiant doit s’investir pleinement dans cette formation et fournir un travail personnel conséquent pour réussir ce concours sans lequel la réussite est compromise."
- Présentez-vous !
Je m’appelle Juliette Chrétien, j’ai 23ans et je suis diplômée du CAPEPS (Certificat d’aptitude au professorat d’éducation physique et sportive). J’ai suivi l’entièreté de mon cursus universitaire à l’université de Rouen Normandie. J’ai commencé par une licence STAPS mention éducation motricité et spécialité APPN (activités physiques de pleine nature), plutôt autour de la course d’orientation. J’ai poursuivi mon cursus en entrant en Master MEEF EPS au sein de l’INSPE de Rouen. Je suis aussi une raideuse aguerrie de bon niveau universitaire.
- Quelle a été votre première réaction lorsque vous avez découvert votre résultat, première au niveau national ?
Pour moi cela a été un petit peu particulier, puisqu’après les oraux je n’étais pas confiante du tout. J’espérais avoir le concours grâce à mes notes des écrits. En me connectant le 25 juin pour accéder aux résultats, lorsque j’ai vu mon nom tout en haut de la liste je n’y croyais pas. J’ai tout de suite vérifié que je n’avais pas d’homonyme. En constatant qu’il n’y avait pas d’autres Juliette Chrétien, j’étais à la fois soulagée d’avoir le CAPEPS, mais aussi surprise, émue, fière d’occuper cette première place. Ces émotions de joie ont été encore décuplées en voyant que Titouan, mon binôme de travail avait terminé deuxième du concours.
- Pensez-vous que votre statut de sportive de haut niveau a été favorable à votre réussite ?
Je pense que ce statut a été favorable à ma réussite en m’autorisant à participer à des compétitions nationales me permettant de conserver un réel équilibre entre sport et études. Ces deux années de Master sont particulièrement éprouvantes intellectuellement mais aussi physiquement. Ainsi, avoir l’occasion de partir s’éprouver dans son sport, penser à autre chose que le concours est un réel avantage permis par ce statut de haut niveau. Je pense que ces moments d’évasion ont été des moments cruciaux dans ma réussite au concours !
- Comment expliquez-vous l’excellent classement des étudiants rouennais ? Est-ce uniquement dû à un travail personnel ou est-ce également lié à l’INSPE de Rouen ?
La formation de l’INSPE de Rouen a joué un rôle crucial dans la réussite des étudiants rouennais. Pour rappel, sur les 36 étudiants admissibles aux oraux, 30 sont lauréats du concours. Je pense que la qualité de la formation proposée par l’INSPE s’approche aujourd’hui des meilleures formation pour obtenir ce concours. Nous avons à Rouen des formateurs surinvestis qui nous offrent des retours audios mais aussi écrits sur nos prestations orales et écrites tout au long de l’année. La contribution exceptionnelle de la formation apparaît aussi dans les mise en situation « type CAPEPS » avec des devoirs d’entraînement de 5h sur table corrigés systématiquement et des simulations orales dans le gymnase (3-4 par oral) bénéficiant aussi d’un retour. La formation de l’INSPE de Rouen nous donne toutes les billes, méthodes, connaissances pour réussir. Maintenant, au-delà de la formation proposée, chaque étudiant doit s’investir pleinement dans cette formation et fournir un travail personnel conséquent pour réussir ce concours sans lequel la réussite est compromise.
- Justement, quels conseils donneriez-vous à celles et ceux qui envisagent de passer ce concours l’année prochaine ?
Les conseils que je pourrais donner à ceux qui envisagent de passer ce concours l’année prochaine seraient de ne pas perdre le fil pendant la coupure estivale en continuant de construire ses fiches et en profiter pour emmagasiner tranquillement des connaissances. Je pourrais leur conseiller de persévérer, de ne rien lâcher, en étant assidu, solidaire et soudés entre eux. On dit souvent que l’union fait la force et j’en suis persuadée. Réviser ensemble, construire ses fiches ensemble, se répartir le travail, en discuter est gage de réussite. Enfin, ne surtout pas culpabiliser et prendre du temps pour soi, pour pratiquer son sport, voir sa famille et ses amis. Dernière chose, croire en soi et en la formation !
- Comment avez-vous géré la préparation de votre concours ?
Pour ce qui est de la gestion de la préparation du CAPEPS, je dirais, une nouvelle fois, que notre formation a occupé un rôle majeur et déterminant. Je profite donc de cette question pour remercier l’ensemble de nos formateurs et particulièrement Clément Jourand et Laurent Soligni qui coordonnent la formation car nous avons eu la chance d’être dans une formation particulièrement guidante qui a organisé très méticuleusement notre préparation au concours. Dès le M1, la formation propose des écrits blancs et écrits d’entrainements tous les samedis matin nous permettant de composer régulièrement (toutes les semaines) pendant 5 heures. Lorsque les écrits sont passés, le focus est alors mis sur les oraux. Les résultats de l’admissibilité donnant ainsi le feu vert pour démarrer des semaines intensives de simulations orales dans le gymnase. Je pense que ma réussite mais plus globalement la réussite de mes camarades dépend fortement de la qualité de cette préparation orchestrée par nos formateurs dans laquelle nous étions engagés. Pour ma part j’ai géré la préparation de mon concours en « prenant » tout ce que la formation me proposait (écrits d’entrainement, simulations, CM, conférences, méthodes pour rédiger devoirs) mais aussi à travers un travail personnel en dehors de l’INSPE. Au moment de l’admissibilité, j’avais besoin de voir la quantité de travail que représentait les oraux. Je pense que ma gestion de la préparation à ce concours est passée aussi, à ce moment, par une organisation, répartition du travail sur les mois à venir. J’avais concocté un petit calendrier avec ce que je devais réviser par jour pour voir ma progression et me fixer des points de passage, repères, objectifs et deadlines.
- Quels sont vos projets pour l’avenir, tant sur le plan sportif que professionnel ?
L’année prochaine, j’envisage de préparer le concours de l’agrégation externe d’EPS à l’École normale supérieure (ENS) de Rennes ! À l’avenir, j’ai vraiment à cœur d’enseigner l’EPS en France et pourquoi pas à l’étranger pour m’ouvrir à d’autres manières de faire et d’envisager cette discipline. Pour ce qui est du plan sportif, après 3 ans (2 années de MASTER et une année d’agrégation) passé au second plan, mes projets seraient de commencer à m’entrainer sérieusement pour pouvoir prétendre à des compétitions de plus en plus longues.