Julie Fleury, UFR Lettres et Sciences Humaines
Responsable de la bibliothèque de l’UFR Lettres et Sciences Humaines
"Je fais la promotion de la bibliothèque dans les réunions de pré-rentrée, cela me permet aussi de faire découvrir plus largement l’offre documentaire sur le campus et j’accorde une grande importance aux animations et aux fonds de lecture dite de « loisir » pour créer un lieu accueillant qui mêle ouvrages scientifiques et livres plaisir."
- Présentez votre métier et vos missions !
Je suis responsable d’une bibliothèque associée au Service Commun de la Documentation (SCD), au sein de l’UFR Lettres et Sciences Humaines. Concrètement, je m’occupe d’une bibliothèque de langues et littératures étrangères et française de 60.000 documents environ, qui fonctionne grâce à l’appui de moniteurs étudiants. Ma mission est d’assurer le traitement, la gestion, la conservation et la valorisation des documents de la bibliothèque, depuis leur achat jusqu’à leur sortie de collection.
- Quelles actions menez-vous et quelles sont les prochaines actions à venir ?
Chaque mois, en partenariat avec les enseignants de l’UFR, une thématique différente est valorisée à la bibliothèque : en ce moment, il s’agit des « incontournables de la rentrée ». En novembre, avec les enseignantes en charge de la mission égalité de l’UFR, nous proposerons une sélection d’ouvrages et des animations pour sensibiliser aux violences faites aux femmes et au harcèlement.
Un café littéraire mensuel est organisé chaque 2e mardi du mois autour d’un thème d’actualité : le premier aura lieu le mardi 11 octobre de 12h à 14h et portera sur la rentrée littéraire. Tous les ans, j’organise une Semaine Poétique dans le cadre du Printemps des Poètes. Cette année, elle se déroulera du 13 au 17 mars 2023 et portera sur le thème national de « Frontières ».
Je travaille également avec des partenaires afin de mettre en place des actions plus importantes. Le mercredi 05 octobre, l’association « Les Dés’Calés » viendra animer une après-midi jeux de société dans le cadre de la Semaine Européenne du Développement Durable et de la semaine « bibliothèques durables » organisée par le SCD. Avec la Maison des Langues, j’encadre des « Rencontres littéraires en FLE » à destination des étudiants étrangers, il s’agira de proposer des lectures et des exercices d’écriture pour améliorer son français de manière ludique !
- Quelle est la différence entre le pôle documentation et les bibliothèques universitaires ?
La différence entre un pôle documentaire et une bibliothèque universitaire (BU) vient du statut de bibliothèque associée : contrairement à une BU, nous ne sommes pas intégrés au SCD (avec lequel nous travaillons énormément) mais rattachés à un autre service. Dans mon cas, il s’agit de l’UFR Lettres et Sciences Humaines. Pour le Pôle documentaire Langues, Lettres et Civilisations, il s’agit d’une fusion de 5 bibliothèques de département : Allemand, Anglais, Espagnol, LEA et Lettres Modernes. Les Lettres Classiques devraient bientôt rejoindre le Pôle et enrichir les collections.
- Comment attirez-vous votre public ?
Bonne question ! Nous avons une part du public qui est « captif », c’est à dire des personnes qui fréquentent la bibliothèque sans que cela vienne de leur libre choix. Je travaille très étroitement avec les enseignants des départements directement concernés par ma bibliothèque et il est fréquent que ces derniers envoient leurs étudiants consulter des livres. Je vais également en faire la promotion dans les réunions de pré-rentrée, cela me permet aussi de faire découvrir plus largement l’offre documentaire sur le campus. Enfin, j’accorde une grande importance aux animations et aux fonds de lecture dite de « loisir » pour créer un lieu accueillant qui mêle ouvrages scientifiques et livres plaisir.
- Quels sont vos trois ouvrages préférés que vous recommandez aux étudiants ?
Difficile de n’en choisir que trois ! Mon coup de cœur de la rentrée littéraire 2021, a été Mon mari de Maud Ventura, évidemment, paru aux éditions L’iconoclaste (pour celui de 2022, rendez-vous le 11 octobre). Il y est question d’une femme folle amoureuse. C’est un premier roman et il me tarde de lire son prochain ! J’avais aussi adoré Dino Egger de Eric Chevillard, paru en 2011 aux éditions Minuit. Il y raconte la vie de Dino, dont la vie aurait révolutionné la nôtre s’il avait existé. Enfin, et parce que je suis aussi une lectrice de « mauvais genres », pour autant qu’on puisse les nommer ainsi, un roman policier : Mamie Luger de Benoît Philippon, paru en 2018 aux éditions Les Arènes. Un roman profondément féministe et humain où le monstre n’est pas toujours celui (ou, ici, plutôt celle) qui cache des corps dans sa cave.