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Rencontre avec un doctorant de l'Université

Antoine Duthil, laboratoire CUREJ

Doctorant en droit public au Centre Universitaire Rouennais d’Études Juridiques (CUREJ) à l'UFR DSEG.

"Je souhaite devenir enseignant-chercheur à l’Université. Il s’agit d’un métier passionnant où la recherche et la transmission de nos savoirs au plus grand nombre, offrent une liberté de recherche et d’enseignement importante et aujourd’hui précieuse."

  • Présentez-vous

Titulaire d’un Master Droit du patrimoine et des activités culturelles, je suis doctorant en droit public au Centre Universitaire Rouennais en Études Juridiques de la faculté de droit, sciences économiques et de gestion. Mon travail de thèse vise à identifier et évaluer les pratiques juridiques des acteurs publics en matière de protection de l’environnement au sein des parcs naturels régionaux. Je m’intéresse également aux transformations du droit de l’environnement à travers les prismes de la protection du patrimoine et de la science administrative et territoriale.

 

  • Quel est votre sujet de thèse (thématiques de recherche) ?

Mes travaux de recherche portent sur la manière dont la nature est protégée par le droit au sein des parcs naturels régionaux. Les parcs sont des territoires classés gérés par un ensemble d’acteurs locaux (mairies, agglomérations, département, région). En raison du patrimoine naturel et culturel qu’ils abritent, ils relèvent d’un ensemble de règles juridiques qui se superposent et s’entremêlent. Un même espace peut ainsi être concerné par des protections d’urbanisme, un classement au titre des monuments historiques, un label de valorisation du patrimoine (ex : Jardin remarquable, …), mais également par des mesures de protection d’une zone naturelle (ex : réserve naturelle, zone Natura 2000, …), par les mesures prévues par les schémas et plans locaux, ainsi que la charte du parc naturel régional. Il s’agit par conséquent d’expliquer comment ces acteurs accordent cet ensemble de normes pour protéger collectivement ces territoires classés.

 

  • Comment travaillez-vous avec les services et équipes universitaires en lien avec votre recherche ?

La recherche en droit mobilise, comme toute autre discipline, les compétences du personnel de l’Université. Pour réaliser mes recherches, il m’est essentiel de m’appuyer sur l’expertise d’enseignants-chercheurs présents au sein du centre de recherche ou de l’école doctorale. Nous pouvons également compter sur le soutien des services administratifs de l’Université, qui nous permettent de faciliter le quotidien de la recherche (déplacement, commande d’ouvrages scientifiques, prêt entre bibliothèques, impression…).

 

  • À quoi ressemble une journée de doctorant ? (en quoi consiste le travail de thèse, investissement personnel…)

La journée d’un doctorant en droit est riche et diversifiée. Un juriste doit notamment réaliser quotidiennement une veille juridique des derniers actes, décisions et actualités juridiques, lire et écrire beaucoup pour entretenir un rythme et une qualité d’écriture afin de rédiger sa thèse. Il peut solliciter ou être sollicité par des praticiens de la discipline : aussi bien l’avocat que le juge, l’administration comme l’administré, des acteurs économiques, de l’environnement ou des citoyens… Il peut également se rendre sur le terrain étudié (dans mon cas, au sein des parcs naturels régionaux). Un doctorant peut aussi être sollicité par un centre de recherche ou un média pour réaliser une communication scientifique. Nous sommes enfin et toujours à la disposition de nos étudiants pour préparer, enseigner, corriger, conseiller, suivre et répondre aux éventuelles questions de chacun. Les heures de travail s’écoulent donc bien vite et cultivent chaque jour notre pensée et notre curiosité.

 

  • À l’issue de votre doctorat, quel est votre projet professionnel ?

Je souhaite devenir enseignant-chercheur à l’Université. Il s’agit d’un métier passionnant où la recherche et la transmission de nos savoirs au plus grand nombre offrent une liberté de recherche et d’enseignement importante et aujourd’hui précieuse.

 

  • Comment avez-vous pris part au dispositif Réflexion.s porté par Normandie Université le Dôme et le CRNS Normandie ?

Ma participation au programme “Réflexion.s” en tant qu’ambassadeur m’a été très utile. Grâce à ces formateurs, j’ai pu développer mes capacités en matière de médiation scientifique et de vulgarisation afin d’animer, durant une semaine, un réseau social pour valoriser mes recherches. Cela m’a permis de nouer des contacts avec des professionnels et d’enrichir mes connaissances pour réaliser ma thèse.

Crédits : Normandie université/A. Bonin (DR).