Blue Area / Le Banc
Le plus souvent public, objet social et culturel, lieu de rencontres aléatoires ou planifiées, lieu d’introspection, le banc n’est jamais là par hasard. Il témoigne d’une attention, voire d’une intention et nous propose un regard. Habiter l’espace, c’est voir le monde à l’horizon de notre perception.
Contre point obligé de toute marche, instant de pose, suspension du mouvement, le banc est une île où le temps s’arrête pour celui ou ceux qui l’occupent. Instant de vie, incitation à la méditation, à la lecture, au partage, et à la contemplation.
C’est un autre regard que nous propose le banc, trait d’union, il est un pont qui nous signifie qu’il n’y a pas de frontière entre notre monde intérieur et le monde qui nous entoure, entre l’imaginaire, le vécu et l’instant présent.
Tout espace habité est une bulle singulière, fragile, aux limites mouvantes auto-centrées par l’homme qui l’occupe, l’appréhende ou l’imagine, et dont il fait partie prenante.
Ainsi cette série Blue Area, à travers le choix esthétique du cyanotype, nous donne à voir comment le banc, cet espace répond à une volonté sociale et culturelle qui indexe, oriente le regard et ceux qui l’occupent. Comment il peut être le lieu d’instant de vie évoquant que tout espace habité est déterminé intimement par l’homme qui l’occupe.
Philippe Maréchal
Dernière mise à jour : 16/03/21
Date de publication : 10/02/21