Lors d’une de mes expositions dans un établissement de soin, exclusivement géré par un personnel féminin, la responsable des lieux m’a raconté que devant une des toiles représentant plusieurs femmes, ses collègues s’étaient amusées à se montrer entre elles les personnages qui pouvaient leur ressembler. L’idée qu’une de mes peintures ait suscité ce jeu de miroir m’a rempli de joie.

L’envie de retrouver cette joie a motivé l’idée de la présente exposition : par le truchement artistique, illustrer d’une simple manière mon époque, ponctuée d’actualités brûlantes mais également marquée d’empreintes historiques et mythiques.

Dans cette tentative, le choix du thème de la Femme n’est pas anodin.

J’ai aussi illustré cette exposition par des peintures sur la danse, indissociable de la représentation mentale du corps de la femme, soit comme objet à discipliner chez la petite fille ou à brimer chez l’adulte quand il se montrait trop libre, soit comme expression d’un moi inaliénable s’autorisant de nouveaux rituels festifs.

Michel Lisowski