Le 9 février 2024, Nicolas Chanavat est officiellement devenu le premier directeur du CEROUEN (le Centre d’études et de recherches olympiques) de l’université de Rouen Normandie. Après sa création le 8 août 2023 et son lancement officiel début octobre de la même année, le CEROUEN franchit une nouvelle étape importante. Maintenant que les bases sont bien posées, quel sera son rôle dans les mois à venir, alors que la France se prépare à accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques ?
« Le CEROUEN a pour objectif de fédérer, stimuler les énergies et rendre visibles les actions et projets autour des valeurs de l’Olympisme et du Paralympisme », explique Nicolas Chanavat. « Cette structure fédérative pluridisciplinaire de l’université de Rouen Normandie est notamment soutenue par la Ministre de l’Enseignement Supérieur, la Ministre des Sports et Jeux Olympiques et Paralympiques, le Président du Comité National Olympique et Sportif Français ou encore le Président de Paris 2024 ». Philippe Pareige, vice-président du Conseil Académique de l’Université de Rouen Normandie et chargé du suivi des actions « Université Olympique et Paralympique » revient plus en détails sur le rôle et l’importance du CEROUEN. « Les questions autour de l’olympisme et du paralympisme traversent tous les champs de recherches et sont transdisciplinaires par essence. C’est une réelle richesse et ces croisements d’avis et de points de vue forcent la réflexion. Politique, humain, sociétal, technique, historique, santé, innovation, héritage,… sont autant de thématiques toutes tournées vers un seul sujet : les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ».
Des rencontres en France et dans le monde
Depuis son lancement, Nicolas Chanavat et Philippe Pareige se sont régulièrement déplacés pour présenter le CEROUEN à des acteurs de l’olympisme et du paralympisme. Après s’être rendus dans les locaux du CNOSF à Paris et avant de venir présenter le CEROUEN à l’université de Lille qui envisage à son tour de créer son propre CERO (Centre d’études et de recherches olympiques), les deux co-fondateurs du CEROUEN ont eu le plaisir de se rendre à Pyeongchang pour la Pyeongchang International Conference for Olympic Studies and Research Centres 2023. Pendant plusieurs jours, ils ont pu assister à des conférences, nouer des liens et présenter la nouvelle structure de l’URN. « Nous avons eu un rôle de représentation politique pour porter le message de l’URN dans son choix de créer et d’héberger un CERO », continue Philippe Pareige. « C’est une action qui entre pleinement dans la stratégie de l’établissement liée aux transitions socio-écologiques. Les valeurs de l’olympisme et du paralympisme (amitié, respect, excellence, détermination, égalité, inspiration et courage) sont pleinement intégrée dans cette stratégie ». « Nous voulions échanger en détails autour du projet CEROUEN avec les représentants des Centres d’Etudes et de Recherches Olympiques des 65 autres universités au niveau mondial pour envisager des collaborations », précise Nicolas Chanavat.
Le professeur de l’UFR STAPS développe son propos : « À Pyeongchang, nous avons vécu une belle aventure humaine partagée avec les autres experts en recherches olympiques et paralympiques du monde entier : de l’Australie à la Colombie, en passant par la Chine. Une expérience scientifique riche qui a permis de mieux comprendre les projets académiques et le fonctionnement de l’ensemble des CERO. Ce fut également une expérience culturelle et sportive intense à travers les moments de partages informels, les visites de musées comme celui commémoratif de Pyeongchang 2018 ou la découverte du stade olympique et des différents sites olympiques lors de footings matinaux ». « Cette expérience nous a permis de découvrir comment sont structurés nos homologues, combien de personnes cela représente, sur quels sujets ils travaillent. En ce sens l’expérience a été très riche », rajoute le vice-président de l’URN.
Et maintenant ?
Maintenant que le CEROUEN est structuré et bel et bien lancé, quelle direction va prendre ce tout nouveau centre d’études et de recherches olympiques ? Ses deux co-fondateurs vont bien évidemment continuer de se déplacer afin de faire connaître au mieux les actions de l’URN en matière d’olympisme et de paralympisme. Par ailleurs, le CEROUEN va organiser de nombreux événements au sein de l’université de Rouen Normandie comme la Journée olympique et paralympique (JOP) le 23 juin, mais avant cela, la Semaine olympique et paralympique (SOP) du 2 au 5 avril. Pendant quatre jours, l’Université accueillera des conférences et des tables rondes et organisera des tournois sportifs.
Fort de sa singularité, le CEROUEN compte également mettre en place des partenariats avec des universités internationales afin de travailler sur des grands projets de recherche. « Un projet est par exemple envisagé avec Hyunjoo Cho (Korea Institute of Sport Science) avec qui j’ai réalisé une partie de ma thèse au CERO de l’Université de Lougborough, en Angleterre », précise Nicolas Chanavat. « Notre CEROUEN doit avoir un rôle important dans les sujets post-Paris 2024, sujets qui seront aussi dans le viseur de nos partenaires.
« Notre centre n’a que six mois d’existence mais il est déjà sollicité comme le serait une structure mature à l’ancienneté reconnue. Charge à nous, établissement, ses acteurs (laboratoires de recherches et composantes de l’URN) dy CEROUEN de nous approprier ces opportunités et de les transformer en belles réussites, à l’image des prochains Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 », conclut Philippe Pareige.
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Date de publication : 26/02/24