Revue Fontenelle n^o 14 – Invisibilité ou notoriété ? de l’inégalité des sexes

La revue

Dernier numéro de la revue avant son arrêt.

La revue consacrée aux artistes rouennais et normands s’intéresse cette fois à Catherine Bernard, dite Mademoiselle Bernard, née à Rouen en 1663 et morte à Paris en 1712 (à 49 ans). Elle obtient trois prix de poésie de l’Académie française et elle est la première femme à composer une tragédie jouée à la Comédie-Française, Brutus. Cette dernière pièce et Laodamie, meilleurs succès théâtraux de la fin du siècle, traitent des problèmes de la souveraineté féminine et font la critique des valeurs patriarcales. Elle publie son premier roman en 1680, soit à 17 ans. À sa conversion au catholicisme et à la rupture avec sa famille protestante, elle quitte Rouen et s’installe pour vivre de sa plume et écrira alors sous le seul nom de Bernard. L’entreprise est hasardeuse déjà pour les auteurs tant le système des privilèges leur est défavorable, lorsqu’on n’est pas Corneille ou Racine, alors vivre de sa plume à la fin du XVII^e siècle relève de l’exploit pour les femmes auteurs.

La directrice de publication

Professeure émérite de littérature française, et début du XVIII^e siècle à l’université de Rouen Normandie, Claudine Poulouin a pour axe de recherche des auteurs tels que Huet, Fontenelle, l’abbé de Saint-Pierre, les érudits de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres ; la référence à l’Antiquité, la question des origines et à l’écriture de l’Histoire ; la culture des élites à l’articulation des XVII^e et XVIII^e siècles.

• Revue Fontenelle n^o 14 – Invisibilité ou notoriété ? de l’inégalité des sexes, sous la direction de Claudine Poulouin, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 268 p., 20 €, ISBN : 979-10-240-1745-7, ISSN : 1762-5300.

Les dossiers des Annales de droit n^o 5 – Population, temps, territoires. Les évolutions territoriales entre résilience et innovation

L’ouvrage

Cet ouvrage collectif synthétique, interdisciplinaire, composé de huit articles, propose différentes pistes de réflexion et d’analyse face aux multiples évolutions des espaces et territoires, au sens de réformes, compositions, recompositions ou aménagements. Les trois thématiques explorées sont portées par le titre même : le territoire est envisagé sous le prisme du politique ; la temporalité par le registre central des processus territoriaux et enfin la population, acteur en puissance de la territorialisation de l’action publique. Ce DADD n^o 5 montre la richesse et l’actualité des débats liés à ces questions, qui touchent aux domaines du droit, de la géographie mais aussi de l’urbanisme et de l’aménagement des territoires, notamment au niveau de l’Union européenne.

La directrice de publication

Professeure de droit public à l’université de Rouen Normandie, Sylvia Brunet est responsable du thème « Territoires et mobilités » au laboratoire CUREJ, co-responsable du projet scientifique « Analyse des recompositions de l’Action publique territoriale » et membre du Collège international des Sciences territoriales. Ses domaines de recherche sont, entre autres, la sécurité juridique, les droits fondamentaux, états d’urgence, responsabilité publique, organisation territoriale des États et de leurs démembrements, droit public allemand et coopération franco-allemande.

• Les dossiers des Annales de droit n^o 5 Population, temps, territoires. Les évolutions territoriales entre résilience et innovation, sous la direction de Sylvia Brunet, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 180 p., 21 €, ISBN : 979-10-240-1755-6, ISSN : 2609-1208.

Austriaca n^o 93, Beethoven compositeur autrichien ?

La revue

Ce numéro de la revue s’intéresse à ce qu’on pourrait appeler l’« austriacité » de Beethoven, longtemps contestée au nord de l’Allemagne, mais sans cesse réaffirmée par les auteurs autrichiens. Musicien allemand élevé au rang d’artiste européen, voire universel, souvent associé à l’idéalisme philosophique dont il constituerait le versant musical, le compositeur de Fidelio ne saurait certes être réduit à des particularismes autrichiens. Il est question de son ancrage dans l’univers politique et culturel autrichien et de la qualité de ses relations avec l’aristocratie de son temps, comme en témoignent ses nombreuses œuvres dites « de circonstance ». D’abord perçu comme pianiste virtuose, Beethoven a vraiment été aimé par la société viennoise, jusqu’à devenir un véritable phénomène de mode, jusqu’à creuser un écart important entre sa popularité et la compréhension de son œuvre. Le maître est étroitement lié à la capitale des Habsbourg, Vienne, et une grande partie de son existence s’est déroulée dans la culture viennoise, mais les rapports entre le compositeur, né à Bonn, et l’Autriche, sa patrie d’adoption, n’ont pas fait l’objet d’études récentes et sont interrogés dans ce numéro.

L’auteur

Professeur à l’université de Rennes en études germaniques au sein du département d’allemand qu’il dirige, Jean-François Candoni occupe plusieurs responsabilités collectives et dans la recherche en étant responsable du master Études germaniques et membre du Centre d’études des langues et littératures anciennes et modernes et co-responsable de l’axe 4 du CELLAM : « Confluences : littérature et arts ». Il est aussi, entre autres, affilié au comité de la Société Goethe, de rédaction des revues Austriaca, Germanica et directeur de la collection « Études germaniques » aux Presses universitaires de Rennes (PUR). Ses thèmes de recherche portent sur l’histoire culturelle du monde germanique, l’esthétique, l’histoire du théâtre musical ainsi que la littérature et les arts.

• Austriaca n^o 93, Beethoven compositeur autrichien ?, études réunies par Jean-François Candoni, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 342 p., 25 €, ISBN : 979-10-240-1749-5. ISSN : 0396-4590.

Nous y étions ! Le 33^e Salon de la revue de Paris s’est déroulé le weekend des 14 et 15 octobre, halle des Blancs-Manteaux (4^e). 200 exposants ont été accueillis : éditeurs, portails numériques, revues françaises et internationales littéraires, artistiques ou de sciences humaines, entre autres. Le public, venu très nombreux, a pu assister à une trentaine de débats, tables rondes et rencontres. Nous avons présenté les derniers numéros de cinq revues de notre catalogue : Austriaca, La Revue du Philanthrope, Les Annales de droit, European Studies in Sports History et Penser l’éducation.