Un robot qui marche tout seul, un volcan, des microscopes, des lunettes virtuels, des parcours moteurs, des quizz, des tubes à essai, des maquettes, il y en avait pour tous les goûts à l’édition 2023 la Fête de la science qui s’est déroulée du 12 au 14 octobre sur le campus d’Évreux et le campus Sciences et ingénierie de l’université de Rouen Normandie. Comme dans une fourmilière, les jeunes élèves couraient de partout pour découvrir les stands des laboratoires de l’Université et participer à des expériences. « En venant à la Fête de la science, on espère justement donner le goût des sciences à nos élèves. Globalement ils sont assez réceptifs, même si les plus jeunes le sont parfois plus que les plus grands. Mais c’est bien parce que cela change de ce que nous faisons au niveau scolaire », explique une professeure de SVT du collège Hyacinthe Langlois au Pont-de-l’Arche.

« C’est bien d’être là, nous leur faisons faire des activités qu’ils n’ont pas l’habitude de faire dans leurs cours à l’école, au collège, au lycée. C’est exactement cela le but de la Fête de la science. Et cela fonctionne plutôt bien puisqu’ils repartent avec le sourire », raconte Thierry de la Rue, chercheur au laboratoire LMRS (Laboratoire de mathématiques Raphaël Salem). En effet, autour du stand  de l’unité de recherche spécialisée dans les mathématiques, de nombreux élèves des écoles de l’agglomération rouennaise se pressent pour tenter de mieux appréhender la discipline. « Cette année, nous avons mis en place des ateliers sur le thème des formes. Il y a des formes très simples : des cercles, des carrés, et puis après il y a des formes plus compliquées qui s’appellent des courbes de largeur constante comme le triangle de Reuleaux ou le pentagone de Reuleaux. Enfin nous avons une forme beaucoup plus compliquée qui est la courbe de Gauss. Nous faisons manipuler toutes ces formes par les jeunes qui viennent, en particulier en utilisant certaines propriétés mathématiques et scientifiques de ces formes-là », continue le chercheur.

Quel que soit leur âge, ces jeunes sont peut-être les grands scientifiques de demain. Peut-être qu’une passion ou un intérêt tout particulier pour telle ou telle discipline naîtra de cet événement. Mais la jeunesse n’a pas attendu pour prendre la relève. Sur le site stand de l’ESITech, l’école d’ingénieurs de l’URN, ce sont les étudiants eux-mêmes qui s’occupent de faire des démonstrations, d’animer des jeux et d’échanger avec leurs cadets. « Nous présentons des coupes au microscope : des coupes de microalgues et de tiges de tomates. Nous essayons d’expliquer aux enfants la dimension microscopique et de rentrer au niveau cellulaire de la tomate. Cela leur fait un peu peur lorsqu’ils voient les microscopes, mais une fois cette première appréhension passée, ils sont très réceptifs à l’idée de voir à l’intérieur des fruits, des algues. Il y a un côté attractif et ludique puisque nous leur faisons deviner ce qu’ils voient », explique Aude, étudiante de l’ESITech.

En face de leur stand, celui du Service commun de documentation (SCD) de l’université de Rouen Normandie a décidé de se consacrer au sport et à l’olympisme, le thème de cette année 2023. Ophélie Héraux du SCD rentre dans le détail : « Nous avons décidé de faire un stand sur les Jeux Olympiques. Nous voulions quelque chose de grand public car nous accueillons beaucoup de scolaires. Nous avons présenté un fond ludique et grand public sur les JO. Nous avons une vitrine avec des objets liés au sport. Et puis nous avons organisé plein de petits jeux pour les enfants. Nous avons une animation qui consiste à mettre les sports olympiques dans la bonne catégorie. Sont-ils présents à Paris 2024 ou non ? Il y a aussi des quizz sur quatre thèmes sportifs. Enfin nous avons également voulu mettre en avant nos fonds anciens, dans une vitrine car ce sont des ouvrages importants ».

Mais le SCD n’est pas le seul stand à avoir surfé sur la thématique olympique et l’arrivée des Jeux Olympiques de Paris 2024. Ce fut également le cas pour l’association Science ouverte mais aussi le thème de plusieurs conférences. Par ailleurs, la bande-dessinée Sciences en bulles qui retrace l’histoire de plusieurs doctorants dans le milieu du sport était distribuée à l’accueil.