Quelle prouesse que le concours de Ma thèse en 180 secondes. Au minimum trois ans de recherche, un temps important passé dans des laboratoires, des bibliothèques, des archives, sur le terrain, une thèse de plusieurs centaines de pages et une soutenance de minimum trente minutes. Et pourtant, il faut la synthétiser et être capable de la présenter en 180 secondes, soit trois minutes.
La finale régionale de Ma thèse en 180 secondes se déroulera le 14 mars à Caen. Parmi les douze candidats, quatre viennent de l’université de Rouen Normandie et nous les avons rencontrés.
Séverin Benzoni
Âge : 25 ans
École doctorale : École doctorale Mathématiques, Information, Ingénierie des Systèmes (MIIS)
Laboratoire : LMRS
Dernier diplôme obtenu : Master 2 Mathématiques Fondamentales, Sorbonne Université
Sujet de thèse : Classification des filtrations dynamiques et systèmes d’entropie positive
Pourquoi avoir postulé pour MT 180 : C’était pour relever le défi et en profiter pour réfléchir différemment à mon sujet de thèse.
Le plus grand défi de cet exercice :Le plus grand défi est de respecter la limite des 180 secondes. Il faut être créatif pour trouver un moyen de faire passer un message assez complexe en peu de temps.
Le plus grand plaisir de cet exercice :Il est satisfaisant de voir que ma présentation a pu intéresser un publique varié, bien qu’elle parle de notions assez abstraites.
Quelle préparation :La plus longue partie du travail a été de trouver un bon angle d’attaque pour parler de mon sujet de thèse. Ensuite j’ai suivi les formations proposées par les organisateurs de MT180, et j’ai aussi fait beaucoup de répétitions pour bien connaître mon texte et respecter les contraintes de temps.
Juliette Leclerc
Âge : 24 ans
École doctorale : École doctorale 497 NBISE (Normande de Biologie Intégrative, Santé, Environnement)
Laboratoire : UR 3830 GRHVN (Groupe de Recherche sur le Handicap Ventilatoire et Neurologique)
Dernier diplôme obtenu : Master Neurosciences NMCI (Neurosciences moléculaires, cellulaires et intégrées), université de Rouen Normandie
Sujet de thèse : Optimisation de la plasticité cérébrale post-lésionnelle par stimulation du nerf vague
Pourquoi avoir postulé pour MT 180 : Depuis le lycée, je rêve de mettre en place un projet mêlant mes 3 passions : la science, l’illustration numérique et le partage de connaissance. Ainsi, participer à MT180 était l’occasion parfaite de réunir ces trois aspects et de sortir la science des laboratoires pour faire découvrir mon sujet de thèse au plus grand nombre.
Le plus grand défi de cet exercice : Avoir l’air naturel quand on veut captiver suffisamment le public et lui transmettre sa passion pour la science. En vérité, pour réussir à résumer toute une thèse en 3 minutes, tout a été scripté et répété des dizaines de fois !
Le plus grand plaisir de cet exercice : Travailler sur LA meilleure manière de parler de ma thèse en trois minutes, puis la communiquer sur scène au grand public. « Aaaah, j’ai vraiment compris sur quoi tu travailles, c’est super intéressant ». Cette phrase prononcée par plusieurs membres de mon entourage lors de mes entraînements est la consécration de tout ce travail. J’espère que d’autres la penseront, et que mon intervention les rendra curieux d’en apprendre davantage, voire créera des vocations.
Quelle préparation : Après avoir finalement trouvé la bonne approche pour parler de mon sujet de thèse, j’ai présenté au total une dizaine de versions de ma prestation à divers publics : collègues, formateurs, amis, famille… Je trouve important que peu importe qui m’écoute, tout le monde comprenne mon récit et se dise que, bien expliquée, la science n’est pas aussi inaccessible qu’elle en a l’air.
Alexis Lubet
Âge : 32 ans
École doctorale : École doctorale 497 NBISE (Normande de Biologie Intégrative, Santé, Environnement)
Laboratoire : J’en ai deux, UR 3830 GRHVN (Groupe de Recherche sur le Handicap Ventilatoire et Neurologique) et UMR 6634 GPM (Groupe de physique des matériaux)
Dernier diplôme obtenu : Ma thèse de docteur en 2022 à l’université de Rouen Normandie
Sujet de thèse : L’impression 3D dans le domaine de l’enseignement en chirurgie pédiatrique
Pourquoi avoir postulé pour MT 180 : Je l’ai fait en hommage à ma famille, leur expliquer ce à quoi je passe tout mon temps. C’est un travail très intéressant de vulgarisation. C’est quelque chose que je fais quotidiennement avec mes patients. Transposer cela au cadre d’un concours, cela m’intéressait. Développer des compétences de langage, d’expression et d’éloquence, c’est génial. Et rencontrer des doctorants de parcours et de thèses différents c’est très enrichissant.
Le plus grand défi de cet exercice : C’est que cela plaise à mon fils !
Le plus grand plaisir de cet exercice : C’est que cela plaise à mon fils ! Je fais surtout cela pour ma famille et je veux pouvoir leur procurer de l’émotion.
Quelle préparation : Je ne suis pas très assidu. Ma préparation s’est faite au quotidien, avec mon entourage. J’ai aussi travaillé avec des écoles d’art. Il y a eu pas mal d’étudiants qui m’ont aidé pour créer le visuel, la communication. Ils m’ont beaucoup aidé.
Lyse Szymanski
Âge : 24 ans
École doctorale : École doctorale 497 NBISE (Normande de Biologie Intégrative, Santé, Environnement)
Laboratoire : Laboratoire ABTE Rouen UR4651 (Aliments, Bioprocédés, Toxicologie, Environnement), équipe ToxEMAC (Toxicologie de l’environnement, milieux aériens et cancers)
Dernier diplôme obtenu : Master MENACE (Toxicologie et écotoxicologie) à luniversité d’Artois, faculté des Sciences Jean Perrin, Lens (Nord-Pas-de-Calais)
Sujet de thèse : Phtalates et masques de protection : Etude analytique et toxicologique in vitro par inhalation.
Pourquoi avoir postulé pour MT 180 : Participer à cet évènement est pour moi une opportunité unique de partager et valoriser le travail de recherche auprès d’un large auditoire, renforçant ainsi la visibilité et l’impact de mon sujet de thèse. Il me permet aussi de combattre mon stress de parler sur scène et devant un public.
Le plus grand défi de cet exercice : La complexité de cet exercice réside dans la capacité à condenser tout un sujet de recherche, des mois de travail en un discours clair, concis, accessible à tous et captivant en seulement 180 secondes.
Le plus grand plaisir de cet exercice : C’est la possibilité de partager sa passion pour la recherche avec un public diversifié, de voir l’impact immédiat de sa communication et de contribuer à la diffusion de la connaissance scientifique dans la société. C’est aussi l’occasion de laisser parler sa créativité pour trouver des moyens innovants de présenter son sujet de thèse.
Quelle préparation : Pour commencer, il faut une compréhension approfondie de sa propre recherche, en identifiants les aspects clés et l’histoire globale de la thèse. Il faut aussi trouver un thème marquant et qui parle au plus grand nombre, pour faire des analogies entre la science et un domaine qui parle à tout le monde. Enfin les répétitions, devant un public de préférence, sont cruciales pour peaufiner sa présentation et améliorer sa confiance en soi le jour de l’évènement.
Si vous voulez voir nos quatre représentants en action, rendez-vous dans la amphi Pierre Daure – Université de Caen Normandie (Campus 1), le jeudi 14 mars 2024 à 14h.
En espérant qu’au moins un de nos étudiants se qualifie pour la finale nationale !
Trois, deux, un… top chrono !
Date de publication : 12/03/24