En France, l’année 2024 tourne sans surprise autour du sport. À l’approche des Jeux Olympiques, le gouvernement français a notamment lancé la Grande cause nationale afin de bâtir une nation sportive. Dans tous les établissements scolaires, de la maternelle au lycée, des projets tournent autour du sport, de l’olympisme et du paralympisme. L’université de Rouen Normandie, qui travaille déjà beaucoup sur le sujet grâce à son CEROUEN, a donc décidé d’accueillir les membres de l’alliance INGENIUM autour de cette thématique. Dès leur arrivée le lundi matin, ils ont pu suivre une conférence de Nicolas Chanavat, le directeur du CEROUEN, sur l’olympisme qui se construit autour de valeurs antiques mais y ajoute au fil des ans des valeurs modernes.

Mais pour les étudiants, le temps de fort de cette semaine a été le tournoi sportif qui a été organisé sur deux matinées. Au programme : biathlon, volley assis, spike ball, rameur, ballon prisonnier, ou encore tir à la corde ont permis aux étudiants de prendre part à une compétition très conviviale. Pour favoriser les échanges, les équipes avaient été mixées. Les Irlandais de Cork n’affrontaient pas les Grecs de Héraklion, des étudiants de tous les pays étant répartis dans huit équipes aux différentes couleurs. Mariama Ceesay, étudiante de l’université de sciences appliquées de Karlsruhe a apprécié le moment. « Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi compétitif, mais c’est marrant, tout le monde se donne à fond », rigole-t-elle, en observant ses camarades tirer sur des cibles de biathlon avec des carabines électroniques.

Après deux jours de compétition, il a fallu annoncer une équipe gagnante, preuve que si le moment était propice aux rires et aux échanges, il y avait tout de même un petit enjeu. Et c’est l’équipe T.N.T. (Terrifying Ninja Turtles), accompagnée de son enceinte diffusant le célèbre morceau éponyme d’AC/DC qui l’a importé devant les Flame Lions et Bluegenium.

 

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Si la partie sportive reprenait la grande actualité française du moment, les 10 jours d’INGENIUM se sont également intéressés à la grande actualité mondiale du moment : les transitions socio-écologiques. « Fondée en 1966, l’URN a toujours été fortement engagé dans des activités qui prennent en compte les défis du développement durable et des responsabilités sociétales », a expliqué Laurent, Yon, président de l’université de Rouen Normandie aux étudiants internationaux qui lui faisaient face. « Cela fait partie de l’ADN de notre Université ainsi que de celle de nos 12 composantes, nos 37 laboratoires et nos 6 campus. Le travail sur ces sujets, en lien avec nos neuf partenaires de l’alliance INGENIUM, constitue le pilier de notre succès. Ensemble, nous avons défini les objectifs de développement durable de l’alliance INGENIUM. Nous transformons nos ambitions en actions. Ensemble, nous lançons notre plan d’action sur l’égalité et l’inclusion afin de rendre le milieu universitaire plus ouvert et respectueux ».

C’est dans ce cadre-là que plusieurs conférences sur ces sujets se sont tenues tout au long de la semaine. Stéphane Pessina, professeur des universités à l’UFR Droit, sciences économique et gestion, est venu évoquer les sociétés occidentales et les potentielles inspirations qu’elles peuvent trouver dans d’autres pays. Lucie Vincenot, maîtresse de conférences en biologie, est venue parler de biodiversité et une conférence sur la permaculture a complété le tableau.

Par ailleurs, deux ateliers ont été mis en place par l’institut T.URN afin de travailler sur les transitions socio-écologiques. Alexandre Padet, chargé de mission biodiversité à l’URN en a animé un, au sein de l’Atelier, la nouvelle salle de la Maison de l’Université. « Le but de l’atelier du jour est de choisir, sur un des campus de l’alliance INGENIUM, deux à trois mesures en faveur de la biodiversité. Celles qui seraient les plus pertinentes à mettre en place », explique-t-il. Parmi les mesures proposées par les différents groupes, certaines sont revenues fréquemment. On peut évoquer la lutte contre le gaspillage, le fait d’avoir plus de repas végétariens, d’éviter l’utilisation systématique du plastique, mais aussi le fait de travailler sur les consciences en faisant plus de communication sur ces sujets.

Quelques bâtiments plus loin, au sein de l’UFR Sciences et techniques, c’est Sophie Krauss de l’institut T.URN qui présente La fresque du climat, un exercice collaboratif qui vise à éveiller les consciences sur le dérèglement climatique. « J’étudie la biotechnologie donc la biologie fait partie de ma vie quotidienne », explique Marta Fernandez Vilar, étudiante de l’université d’Oviedo. « Je pense que c’est très important de nous rappeler que la vie à cent à l’heure que l’on vit tous peut avoir des conséquences directes sur nos futurs. C’était très intéressant ».

En présence de Valérie Perruchot Garcia, directrice des affaires publiques, de la communication et de la RSE pour Janssen France, plusieurs prix ont été remis le vendredi en fin d’après-midi. Outre les prix des meilleures équipes au challenge sportif, des étudiants ont été récompensés pour le premier hackathon INGENIUM, pour la meilleure affiche liée à la recherche et aux thématiques scientifiques, ainsi que pour le meilleur projet de recherche autour du développement durable. La semaine s’est terminée sur la transmission de bâton à l’université des Sciences Appliquées du Sud-Est de la Finlande qui sera la prochaine à accueillir les 10 jours d’INGENIUM. « Comme vous le savez, la France et Paris accueillent les Jeux Olympiques cette année. Je suis totalement convaincu qu’INGENIUM mérite la médaille d’or des alliances européennes grâce à vous et votre engagement » a conclu Laurent Yon en s’adressant aux étudiants et aux personnels présents toute cette semaine.

Alice Conti – doctorante – Université «Gabriele d’Annunzio » de Chieti-Pescara

« La compétition sportive est géniale. C’est comme un team building, mais en plus inclusif et plus original. Je n’aurais jamais pensé être capable de faire tous ses sports, mais je le suis. C’est cela les 10 jours d’INGENIUM, créer des connexions entre les universités, entre les étudiants et être capable de construire quelque chose ensemble. Je n’aurais jamais imaginé qu’un tel événement puisse être aussi intense, aussi drôle, puisse autant m’aider à grandir. Nous sommes une seule communauté qui travaille sur des sujets importants comme le développement durable. Ensemble nous sommes plus forts et plus intelligents ».

Raphael Hanjosten – étudiant de Master – Université de Sciences Appliquées de Karlsruhe

« Je suis très content d’être là. C’est super de rencontrer de nouvelles personnes, de découvrir comment ils étudient au sein de leurs universités respectives. J’adore faire du sport et ce type d’évènement est parfait pour créer une ambiance d’équipe et créer de beaux souvenirs tout en s’encourageant. Cet événement est super pour nouer des liens avec d’autres pays et réfléchir à des sujets d’une autre manière ».

Wisdom Shadrach – doctorant – Université Technologique de Munster

« C’est une expérience géniale. Rencontrer des étudiants de différents pays d’Europe est une belle opportunité. C’est fantastique, mon équipe a des gens de France, de Roumanie, de plein de pays, c’est vraiment sympa ».

Ramona Larion – doctorante – Université technique Gheorghe Asachi de Iași

« J’ai beaucoup aimé la ville de Rouen. C’est une ville superbe, notamment au niveau de l’architecture. Pouvoir faire des visites de musées, c’est une chance. J’ai pris le temps de visiter car c’était important pour moi. Pouvoir faire cela avec des gens d’autres pays d’Europe, c’est très agréable ».

Sonia Maria Rodriguez Huerta – doctorante – Université d’Oviedo

« C’est très intéressant qu’INGENIUM nous offre l’opportunité de participer à une expérience internationale, dans un environnement non-académique. Participer à des activités avec des personnes venant de toute l’Europe, c’est vraiment une super expérience ».

Kirsi Kuusisto – doctorante – Université des Sciences Appliquées du Sud-Est de la Finlande

« C’est ma première fois avec INGENIUM. Je trouve cela à la fois drôle et perspicace. Il y a d’un côté des parties très informelles et d’autre part des moments plus ludiques comme le tournoi sportif. Cela représente les valeurs d’INGENIUM. C’est vital de défendre des valeurs européennes d’unité et de partage ».

Anna Theou, étudiante de Master – Université de Crète

« C’est une belle opportunité d’avoir la possibilité de créer des connexions avec des étudiants de nombreux pays mais également de pouvoir travailler sur des sujets importants comme le développement durable. Nous sommes le futur, et c’est important de travailler sur de tels sujets à l’échelle européenne. Par rapport au sport, je viens d’une famille sportive et participer à un événement comme celui-là qui mélange compétition et rigolade, c’est super. On se croirait aux Jeux Olympiques, mais en plus petit ».

Anton Velev – étudiant de Master – Université de Médecine de Sofia

« Je m’amuse beaucoup lors de cette summer school. Je suis très excité de participer à cet événement, de pouvoir visiter la ville et de prendre part au tournoi sportif. C’est super d’avoir mélangé les équipes et de ne pas faire les Bulgares face aux Finlandais. Cela permet de créer des connexions fortes et d’effacer les frontières entre les pays et de montrer que nous sommes une seule Europe ».

Wilson Tuyishime – étudiant de Master – Université de Skövde

« Je profite vraiment de cette semaine, et notamment du tournoi sportif où je me donne à fond et où j’encourage beaucoup mes coéquipiers. C’est très bien de participer à un tel événement car on en apprend beaucoup sur les autres, leurs comportements, leur manière de communiquer, de travailler ».