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Ma thèse en 180 secondes

La finale régionale de Ma thèse en 180 secondes se déroulera le 13 mars prochain sur le campus Sciences et ingénierie. Parmi les douze candidats, trois doctorantes de l’université de Rouen Normandie participeront à ce concours et souhaitent remporter les votes du public et du jury.

À quelques jours du grand oral, nous avons rencontré Chrystal, Nadine et Zoé qui s’apprêtent à présenter leurs sujets de recherche de manière accessible à un auditoire diversifié, en seulement trois minutes et avec l’aide d’une unique diapositive comme l’exigent les règles de ce concours qui met la science à l’honneur.

Chrystal Lopes

Âge : 25 ans

École doctorale : ED 591 PSIME

Laboratoire : SMS

Dernier diplôme obtenu : Master en chimie

Sujet de thèse : Cristallisation et chimie de l’état solide

Pourquoi avoir postulé pour MT180 ?
J’aime beaucoup la vulgarisation scientifique, je pense que réussir à transmettre son savoir c’est essentiel. C’était aussi l’occasion de sortir de ma zone de confort, car l’exercice est difficile et assez stressant – c’est challengeant !

Quel a été le plus grand défi de cet exercice ?
Résumer trois ans de travail en seulement 3 minutes c’est compliqué. Il y a forcément beaucoup de choses que l’on aimerait dire, mais il faut faire des choix et faire en sorte que ce soit vulgarisé et clair pour le public. La contrainte de temps rend cette combinaison particulièrement difficile.

Quel a été le plus grand plaisir de cet exercice ?
Voir les gens m’écouter et surtout me comprendre. J’ai d’autant plus apprécié réussir à créer une connexion avec le public, sur des tentatives d’humour qui ont trouvé un écho par exemple. Les retours positifs du jury, surtout quand ils ont souligné ma capacité à rendre mon discours compréhensible pour les non-spécialistes, m’ont vraiment fait plaisir.

Qu’est-ce qui vous a marqué pendant la préparation ?
Nous avons été très bien accompagnées et formées, avec des cours de théâtre par exemple. Mon directeur de thèse s’est également beaucoup investi et a su prendre du temps pour me faire des retours. J’aurais peut-être été encore plus à l’aise avec un entraînement supplémentaire et une découverte au préalable du lieu où nous allions faire nos passages.

Nadine Montbrion

Âge : 27 ans

École doctorale : ED NBISE

Laboratoire : INSERM 1073, Axe Microbiote-Intestin-Cerveau

Dernier diplôme obtenu : Master en microbiologie à Rouen

Sujet de thèse : Impact des bactéries sur la signalisation et sur l’inflammation

Pourquoi avoir postulé pour MT180 ?
J’ai entendu parler de ce concours par mon école doctorale, puis j’ai fait mes recherches et me suis motivée à y participer. C’était avant tout un défi personnel pour sortir de ma zone de confort. Peu importe l’issue, cette expérience est extrêmement enrichissante, tant sur la présentation que sur la préparation. Même si cela n’apportera peut-être rien directement à mon travail de recherche, cela m’a beaucoup apporté sur le plan personnel.

Quel a été le plus grand défi de cet exercice ?
Ça reste un exercice starisant. Il faut donc arriver à maîtriser ce stress tout en choisissant des mots suffisamment simples mais assez précis et surtout sans double sens. Simplifier tout en conservant la rigueur scientifique, c’est un vrai travail de sélection du vocabulaire. Il faut arriver à être accessible sans perdre en justesse.

Quel a été le plus grand plaisir de cet exercice ?
Découvrir la diversité des sujets de recherche des autres doctorants. Je n’aurais, par exemple, jamais imaginé que l’on puisse étudier les crevettes de cette façon : j’ai trouvé ça incroyable. J’ai aussi beaucoup aimé l’accompagnement sur l’appropriation de la scène, la gestion du regard et l’interprétation du texte, pour être capable de jouer et vivre son texte plutôt que de simplement le restituer.

Qu’est-ce qui vous a marqué pendant la préparation ?
Nous avons passé beaucoup de temps ensemble, ce qui nous a permis d’apprendre à nous connaître et s’en est devenue une aventure humaine enrichissante. Cette expérience a aussi représenté une parenthèse dans le travail de recherche, offrant une dimension plus personnelle. Elle m’a permis de m’éloigner du cadre rigide et formel de la thèse pour explorer un espace de liberté, avec une véritable page blanche à écrire — une opportunité particulièrement agréable.

Zoé Weber

Âge : 24 ans

École doctorale : ED NC 508

Laboratoire : Institut CARMEN

Dernier diplôme obtenu : Diplôme d’ingénieure de l’ENSCR et Master en chimie moléculaire, Université de Rennes 1

Sujet de thèse : Synthèse d’acides aminés cyclopropaniques fluorés pour leur incorporation dans des peptides d’intérêt (afin de diminuer les effets secondaires de médicaments).

Pourquoi avoir postulé pour MT180 ?
J’ai découvert le concours lors d’une formation sur comment « pitcher» sa thèse animée par l’une des formatrices de MT180. D’anciens participants m’en ont également parlé très positivement.

Ce qui m’a surtout motivée, c’était l’opportunité de rendre la chimie plus accessible. Le grand public peut être amené à associée la chimie à la pollution, alors que ces applications sont majoritairement très positives.

Quel a été le plus grand défi de cet exercice ?
La vulgarisation ! La chimie est un domaine avec beaucoup de jargon, souvent méconnu du grand public. Il faut donc arriver à simplifier tout en restant précis, ce qui est un vrai défi.

Quel a été le plus grand plaisir de cet exercice ?
J’ai ajouté un défi supplémentaire en présentant mon propos sous forme de rimes. C’était amusant, mais cela a ajouté un challenge au challenge. Il ne s’agissait plus seulement d’expliquer mon travail, mais aussi de trouver la bonne tournure de phrase pour obtenir la rime à la fin. Après tout, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

J’ai aussi aimé la solidarité qui s’est installée entre les participants.

Qu’est-ce qui vous a marqué pendant la préparation ?
La mise en condition réelle m’a permis de voir que nous étions tous dans le même bateau. Même si certains avaient plus de facilité et d’aisance, nous finissions tous par ressentir du stress. C’est à ce moment que l’esprit « même bateau » se manifeste, faisant disparaître tout jugement entre nous. J’ai ressenti une vraie solidarité : il n’y avait pas d’esprit de compétition, mais plutôt un esprit d’entraide, des encouragements et une sincère bienveillance.

Venez décerner le prix du public !

La finale régionale de Ma thèse en 180 secondes est ouverte à tous. À l’issue de la représentation, une performance sera récompensée par vos votes.

Rendez-vous le jeudi 13 mars 2025 à 14h à l’amphi Tillion de l’INSA Rouen Normandie pour soutenir les candidats de l’URN et découvrir de manière ludique et amusante les travaux de recherche des 12 candidats normands.

Lors de cet évènement, sera également élu le lauréat, prix du jury, qui portera haut les couleurs de la Normandie à la finale nationale qui se déroulera mi-juin à Paris.

Entrée gratuite sur inscription.

Finale normande “Ma thèse en 180 secondes”

Dernière mise à jour : 05/03/25

Date de publication : 04/03/25