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Rencontre avec un étudiant de l'Université

Youssef Mahjoub, étudiant en stage en Corée du Sud

IUT de Rouen

"L'intégration avec l'entreprise coréenne s'est vraiment bien passée, ils m'ont très bien accueilli. Nous communiquions aisément en anglais, car l'entreprise opérait à l'international. Mon rôle était d'assister au niveau marketing et de gérer les réseaux sociaux."

  • Bonjour Youssef, pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Youssef Mahjoub,  je suis en deuxième année de BUT TC (Techniques de Commercialisation) à l’IUT de Rouen qui dépend de l’université de Rouen Normandie, sur le campus Pasteur. Je suis le parcours d’étude Business international. L’univers du commerce en général m’a toujours attiré, ce qui a orienté mon choix d’études à Rouen.

 

  • Vous êtes parti en stage à l’étranger, en Corée du Sud ? Quelles étaient vos motivations ?

La formation proposait un stage obligatoire en première année, et j’avais l’ambition de viser au-delà des limites géographiques. J’éprouvais ce besoin de voyager, de découvrir une nouvelle culture, une nouvelle façon de penser et d’être immergé dans un marché commercial international. Le but était d’élargir ma vision du monde et de partir à l’aventure dans un environnement différent du mien, sans vraiment connaître personne, mais d’y trouver des lieux magnifiques et d’établir des liens humains enrichissants.

 

  • Pourquoi avez-vous choisi la Corée du Sud ?

En réalité, c’est le premier pays auquel j’ai pensé, sous l’influence de ma sœur qui était déjà allée en Corée du Sud. Elle a pu me montrer des photos qui m’ont donné envie de m’y intéresser. J’ai découvert un pays avec un très bel héritage historique, mais qui s’est aussi très rapidement modernisé technologiquement. Ce sont vraiment ces aspects qui m’ont plu et qui m’ont poussé à poursuivre des recherches sur le pays afin d’y trouver un stage. Bien évidemment, elle a également une très forte diffusion de sa culture partout dans le monde, notamment connue pour sa cuisine et ses films, sa musique ou ses séries, ce qui m’a naturellement encore plus attiré.

 

  • Comment s’est passée votre installation sur place et l’intégration au sein de votre entreprise ?

Pour le logement, je logeais à Séoul, près de Yonsei University, l’une des meilleures universités de Corée, puisque le prix du logement était relativement correct. J’étais dans un appartement étudiant, ce qui me suffisait. Ensuite, l’intégration avec l’entreprise coréenne s’est vraiment bien passée, ils m’ont très bien accueilli, ce qui m’a motivé à me donner à fond sur les tâches qui m’ont été confiées malgré la courte durée du stage. Nous communiquions aisément en anglais, car l’entreprise opérait à l’international. Mon rôle était d’assister au niveau marketing et de gérer les réseaux sociaux. Chaque jour, j’avais de nouvelles tâches, ce qui était vraiment intéressant, et je découvrais de nouveaux outils qui étaient utilisés.

 

  • Pouvez-vous nous raconter l’une de vos journées types ? Parlez-nous de la vie sur place.

Ma journée type à Séoul consistait à me rendre à mon stage, soit en bus, soit en métro. Ce qui est agréable, c’est que la ville est plutôt bien desservie. De plus, j’avais pris une carte de transport illimité pour le métro et le bus, nommée Climate Card, ce qui m’a permis de me déplacer facilement tout en économisant de l’argent sur mes dépenses. Ensuite, j’arrivais sur le lieu de stage pour commencer à 10 h. Le matin, nous avions une réunion rapide sur nos missions à réaliser, puis nous travaillions dessus. À midi, nous sortions tous manger quelque part à proximité du lieu de travail. Cela nous permettait de renforcer la cohésion d’équipe et surtout de nous connaître et d’échanger, c’étaient des moments vraiment agréables. Ensuite, nous retournions finir nos tâches jusqu’à 17 h. Puis, je profitais de la soirée pour me balader dans la ville, soit pour faire du vélo le long de la Han River, soit pour marcher à Cheonggyecheon avec ses belles lumières ou à Sinchon pour manger du tteokbokki dans les stands de street food, avant de rentrer me coucher. Le week-end, j’avais plus de temps libre et j’allais visiter les grands palais historiques ou bien tester les beaux cafés.

 

  • Au niveau de la culture coréenne, avez-vous été frappé par certains éléments ?

Je pense que c’est vraiment la sympathie des Coréens qui m’a marqué. Bien sûr, comme n’importe où, il peut y avoir de mauvaises personnes, et il faut être vigilant à ce sujet. Dans mon cas, je n’ai eu aucun problème, bien au contraire, quand j’avais besoin de renseignements pour me rendre quelque part, ils m’accompagnaient toujours, prenaient le temps de me guider dans la bonne direction. Si vous souhaitez des interactions, la plupart du temps, il faudra y aller de vous-même, car ils sont plutôt réservés et vous laissent tranquille. Mais les conversations en valent la peine, j’ai pu échanger en anglais avec des étudiants, leur demander leur parcours et leurs ambitions. J’ai même pu jouer au basket avec une famille coréenne un soir. Même si j’ai perdu, c’était une très belle expérience. C’était toujours des moments chaleureux, ils avaient le sourire, l’envie de partager et de communiquer, même si parfois on n’arrivait pas à se comprendre, l’intention était là. Je me rappelle de la fois où j’allais manger du Tteokbokki en bas de chez moi, la dame avait ce sourire chaleureux et me demandait si j’aimais ce que je mangeais. J’ai ressenti tout le long une forme de connexion humaine, simple et sincère, qui rendait mon séjour en Corée encore plus riche et inoubliable.

 

  • Quels bénéfices avez-vous tiré de cette expérience ?

Partir à l’autre bout du monde, seul, et pour la première fois dans un pays d’Asie, a été une expérience qui m’a transformé, qui m’a vraiment permis de me découvrir. En m’éloignant de tout ce que je connaissais, j’ai dû quitter mon jardin intérieur. Cette aventure m’a forcé à mettre ma discrétion de côté, car dans un environnement totalement nouveau, il était essentiel de créer des liens pour ne pas me sentir isolé. Cela m’a donné une plus grande confiance en moi et m’a montré l’importance d’oser.