En visite à l’UFR Santé de l’université de Rouen Normandie, Didier Samuel, PDG de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) a réaffirmé la volonté de poursuivre la collaboration entre l’université de Rouen Normandie (URN), l’Inserm et l’Inserm-Transfert en signant aux côtés de l’URN un avenant à la convention de mixité en date du 7 mai 2019.

Cette convention ambitionne de favoriser la synergie des actions d’une part, pour renforcer le transfert de connaissances entre recherche fondamentale et recherche en santé et, d’autre part, de soutenir des programmes de recherche innovants proposés par de jeunes chercheurs.

À l’occasion de sa visite à Rouen, Didier Samuel était accompagné par Bénédicte Samyn, Déléguée régionale Nord-Ouest ; Thomas Lombès, Directeur général délégué ; Elli Chatzopoulou, Directrice des Partenariats et relations extérieures. La délégation a pu échanger avec les Professeurs Sophie Candon, Moïse Coëffier et Gaël Nicolas et visiter la plateforme de génomique ASGARD (U1245), le service commun CyFlow (U1234) et l’UMR1073 ADEN – Nutrition, Inflammation et axe Microbiote-Intestin-Cerveau. A cette occasion, Didier Samuel a également pu échanger avec Laurent Yon, président de l’URN, Benoit Veber, doyen de l’UFR Santé et Stéphanie Decoopman, directrice du CHU de Rouen.

Plateforme ASGARD : mieux comprendre le génome

Hébergée par l’URN, la plateforme de génomique ASGARD permet le séquençage de l’ADN et de l’ARN en utilisant les toutes dernières technologies et la mise en commun des ressources en équipements, personnels et infrastructures avec le CHU de Rouen. Lors de sa visite, la délégation a pu découvrir le séquenceur Pacbio – Revio qui permet le séquençage à très haute-fidélité de longs fragments révolutionnant l’accès aux génomes et transcriptomes. ASGARD est une des très rares plateformes françaises dotées de ce séquenceur, et l’une des seules sur un campus hospitalo-universitaire avec vocation première de recherche en santé humaine. Les recherches sont étroitement liées à l’unité Inserm 1245 Cancer and Brain Genomics, qui héberge la plateforme, contribuant aux résultats des équipes sur les prédispositions héréditaires aux cancers et aux maladies neurologiques dont la maladie d’Alzheimer, ainsi qu’à la compréhension des mécanismes biologiques impliqués dans les cancers et les maladies neurologiques. ASGARD s’est récemment développée en étroite collaboration avec l’unité Inserm 1311 Dynamicure, permettant la mise en place de projets de recherche et de projets translationnels sur les maladies infectieuses. La plateforme bénéficie d’un fort soutien de la région Normandie.

Le service commun CyFlow à la pointe des analyses en cytométrie

La visite s’est ensuite poursuivie au sein du service commun CyFlow. Créé en 2006 pour répondre aux besoins de cytométrie – étude des cellules – manifestés au sein de l’Institut de Recherche et d’Innovation Biomédicale (IRIB), CyFlow a vu son parc d’équipements s’étoffé au fil des années pour atteindre aujourd’hui un haut niveau technologique au bénéfice de la recherche rouennaise. Les projets de recherche (fondamentale, translationnelle ou clinique) développés sur la plateforme concernent en premier lieu l’immunologie et la thérapie cellulaire et génique, mais couvrent également les champs thématiques des équipes utilisatrices dont la physiologie et pathologie cardiovasculaire, la biologie de la reproduction, la génomique, la microbiologie ou encore la biologie végétale.

De nouveaux équipements financés par l’Inserm

En 2022, l’UMR1073 ADEN – Nutrition, Inflammation et axe Microbiote-Intestin-Cerveau – s’est dotée d’un nouvel équipement de chambre de Ussing, grâce à un financement Inserm d’environ 100 000 euros. Présenté lors de la visite, cet équipement permet la mesure d’une part du flux de molécules à travers une membrane/un tissu et d’autre part de mesurer les variables électriques associées à ces flux (courant de court-circuit, résistance). Dans les thématiques de l’UMR1073, la chambre de Ussing permet d’évaluer la fonction de barrière intestinale (perméabilité intestinale), un acteur clé dans l’axe microbiote-intestin-cerveau. Seize échantillons peuvent y être mesurés en parallèle, de différentes origines : culture cellulaire ou tissus.