Parmi les entreprises qui se sont coordonnées avec des firmes concurrentes pour innover, on peut citer, par exemple, Daimler, Ford et Nissan. À partir de 2013, elles ont constitué une alliance pour développer des systèmes à pile à combustible destinés à être utilisés dans des véhicules électriques. La coopération permet alors de partager les coûts d’investissement, les pools de connaissances et éviter de dupliquer les efforts de R&D. On parle ici d’accord horizontal.
Pour les autorités de la concurrence, tout accord entre firmes concurrentes susceptible de limiter ou restreindre directement le jeu de la concurrence ou faciliter une collusion sur le marché peut néanmoins aller à l’encontre des consommateurs. En 2017, plusieurs constructeurs européens de camions se sont vus, par exemple, infliger une amende substantielle pour s’être entendus sur une hausse des prix en lien avec l’introduction d’une nouvelle technologie de moteur réduisant la pollution. Margrethe Vestager, commissaire européenne chargée de la concurrence affirmait alors :
« Pendant 14 ans, ces sociétés se sont entendues sur les prix et sur la répercussion des coûts de mise aux normes environnementales sur les clients. C’est également un message clair aux entreprises que les ententes ne sont pas acceptées. »
Plus récemment, les principaux constructeurs automobiles allemands ont été sanctionnés pour avoir constitué un cartel visant, non pas à vendre à des prix plus élevés qu’en situation de concurrence mais à retarder les dépenses et efforts de développement technologique pour nettoyer les émissions des voitures diesel. Cette entente a rendu les véhicules plus polluants qu’ils ne l’auraient été sans l’accord.