À 9h30 tapantes, le Président de l’URN Laurent Yon prenait la parole à la Maison de l’Université de Mont-Saint-Aignan. À quelques kilomètres de là, Philippe Pareige, Vincent Richard et Franck Le Derf, tous trois vice-présidents, faisaient de même, respectivement sur le campus Sciences et ingénierie de Saint-Etienne-du-Rouvray, le campus Santé de Rouen et le campus d’Évreux – Navarre. Une organisation coordonnée qui offrait tout d’abord la possibilité à des élus locaux de visiter des laboratoires préalablement choisis avant que des visiteurs extérieurs au monde universitaire ne puissent à leur tour prendre possessions des locaux.

Que ce soit pour les laboratoires d’histoire, de droit, de sport, de littérature, de physique, de santé ou de biologie, les questions fusent. « Mais vos recherches, elles ont quelles visées pratiques exactement ? », demande un homme déjà venu l’an passé. « Et la maintenance d’un appareil comme celui-ci, ce n’est pas trop lourd ? », questionne une mère de famille venu avec son fils. « Et vous êtes combien à travailler dans ce laboratoire ? » s’interroge une étudiante. À côté de ces questions d’ordre général, d’autres viennent avec des réflexions beaucoup plus pointues. « Il n’y avait pas des captchas dans un tel programme ? », interpelle un homme venu avec sa femme. Quels que soient les questions, les professeurs, maîtres de conférences, directeur de laboratoires, doctorants et ingénieurs de recherche prennent le temps de répondre et de vulgariser leur travail.

« L’une des missions de l’Université, c’est la recherche. Nos laboratoires se doivent de s’ouvrir vers la société », explique Laurent Yon. « Il ne faut pas que la population ait une appréhension ou une méconnaissance de ce qui peut se faire ici. Pour cela, il est nécessaire de partager, d’ouvrir, d’expliquer ce que font les étudiants de Master, les doctorants ou les chercheurs. On sait à quoi ressemble un amphithéâtre où va être dispensé un cours, alors qu’on a souvent peu d’idée de ce qu’est un laboratoire de recherche. Et quand on a 38 unités de recherche, ils n’ont pas du tout la même configuration ». Et c’est la raison pour laquelle, pour la deuxième année consécutive, de nombreux habitants de l’agglomération rouennaise sont venus visiter ces laboratoires de l’URN et ont fait de ces Journées européennes et du Patrimoine, une nouvelle réussite.