Camille Couaillet, directrice du centre de loisirs
Service d'action sociale et culturelle (SACSO)
"Nous accueillons les enfants du personnel universitaire et des étudiants qui sont âgés de 3 à 12 ans, tous les mercredis et durant les vacances scolaires, sauf à Noël. Cela représente entre 50 et 60 enfants."
- Présentez-vous ! Quel est votre rôle au sein de l’université de Rouen Normandie ?
Je m’appelle Camille Couaillet. Je travaille en tant que contractuelle à l’université de Rouen Normandie depuis 2014 où j’occupe la fonction de directrice du centre de loisirs au sein du service du SACSO (Service d’action sociale et culturelle). J’ai un emploi polyvalent qui demande une grande rigueur et une importante disponibilité. C’est un emploi où on ne compte pas ses heures en semaine, le weekend et les jours fériés. Mon travail est multifacette car pour organiser une journée d’accueil au centre de loisirs, il y a une multitude de missions qui sont attendues. Cela va du recrutement des animateurs à leur management en passant par la formation des équipes. J’assure aussi la gestion administrative et financière de la structure : la conception et le suivi du budget, tout ce qui concerne les contrats et la rémunération des animateurs, la gestion des repas, la recherche de prestataires pédagogiques, la gestion du bâtiment en association avec la DRI (Direction des ressources immobilières), ou encore la collaboration avec la Direction départementale et régionale de la jeunesse et des sports qui est l’organisme qui donne le cadre réglementaire. C’est d’ailleurs dans ce contexte que je suis sollicitée pour les jurys BAFA et BPJEPS. Il faut noter que la particularité de cet emploi est que je suis rattachée à l’université de Rouen Normandie, et donc au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, mais qu’au niveau de la réglementation je suis liée au ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse.
Pour conclure, l’essentiel de mon travail, c’est le montage de projets. Sur ce sujet, je travaille en étroite collaboration avec mon binôme Anaïs, la secrétaire du centre de loisirs. Nous travaillons sur l’organisation d’une journée classique du mercredi jusqu’au montage de projets pour les sessions de vacances, que ce soit sur site ou en extérieur avec ce qu’on appelle les séjours de vacances que nous organisons quatre à six fois par an et qui durent de cinq à dix jours.
- Parlez-nous un peu de ce centre de loisirs. Qui accueillez-vous ? Qu’est-ce qu’on y fait ?
Nous accueillons les enfants du personnel universitaire et des étudiants qui sont âgés de 3 à 12 ans, tous les mercredis et durant les vacances scolaires, sauf à Noël. Cela représente entre 50 et 60 enfants. Nous proposons tout un tas d’activités multiples et variées en lien avec un projet éducatif et pédagogique. Il y a un projet annuel pour les mercredis et d’autres projets spécifiques pour chaque période de vacances. Cette année, pour les mercredis nous nous sommes tournés vers les activités de pleine nature. Nous avons proposé différentes activités de découverte aux enfants, dont certaines en synergie avec l’institut T.URN, notamment pour observer les nichoirs du campus, mais aussi avec l’ASRUC (Association sportive de Rouen université club) et l’UFR STAPS qui nous prête régulièrement ses locaux. Durant les sessions de vacances, nous avons proposé des thématiques particulières comme Halloween, les 1001 nuits et Aladdin, ou encore « un lieu, un monument » qui nous a permis de visiter plusieurs musées.
Il y a en moyenne une vingtaine d’enfants par groupe, avec trois tranches d’âge : les 3-5 ans, les 6-8 ans et les 9-12 ans. Ils sont encadrés par des animateurs réguliers sur toute l’année scolaire et pendant les vacances scolaires. L’équipe est plus importante l’été puisqu’il y a environ quinze animateurs, alors que les mercredis et les petites vacances, nous sommes plutôt aux alentours de 9 à 10 animateurs.
- Vous êtes la directrice du centre de loisirs, mais faites-vous également de l’animation ?
Le cœur de mon métier n’est pas forcément l’animation puisque c’est plutôt tout ce qui touche à la gestion de la structure, la formation des animateurs, l’accueil et le montage de projets. Mais en effet, il m’arrive fréquemment d’animer. Je crois qu’on peut le dire, les parents et les enfants me voient souvent déguisée. Je participe à tous les moments phares de la structure. Nous essayons de proposer très régulièrement des temps d’animation un peu originaux pour les enfants, que ce soit par groupe ou pour l’ensemble du centre de loisirs. Nous tentons quelques fois d’y associer les parents. L’année dernière, nous avons fait un spectacle/concert. Par le passé, nous avons organisé un loto, une parade ou encore une kermesse en partenariat avec l’UNESCO.
- Vous travaillez au sein d’une université, avec des étudiants, des enseignants-chercheurs, mais vous côtoyez des enfants. N’est-ce pas un peu insolite ?
Je ne sais pas si cela est insolite, je dirais que c’est atypique et assez singulier à l’emploi que j’occupe. Je côtoie le personnel universitaire essentiellement au travers de leurs enfants. Quant aux étudiants, en plus d’avoir des animateurs qui sont eux-mêmes étudiants, nous avons quelques parents, et nous les rencontrons aussi grâce à leurs projets universitaires comme par exemple l’hôpital des nounours auquel le centre de loisirs participe.
- Avez-vous quand même la sensation de travailler sur un campus universitaire ?
Nous le ressentons parce que nous accueillons des agents universitaires. Cela nous permet d’être reconnu dans les UFR et les services grâce aux parents. Nous essayons également de travailler dès que nous le pouvons avec des composantes. À titre d’exemple, nous avons conçu un projet avec l’UFR Sciences et techniques, nous travaillons régulièrement avec l’UFR STAPS, nous empruntons très souvent des livres à la BU de l’INSPE. Nous sommes aussi sollicités pour assister à des spectacles à la Maison de l’Université. À côté de cela, nous essayons d’associer les enfants au campus universitaire dès que l’occasion se présente, comme pour Halloween où les enfants se rendent dans de nombreux bâtiments et services. Par ailleurs nous faisons également un nettoyage du campus au moins une fois par an dans le cadre de la stratégie de développement durable et de responsabilité sociétale de l’établissement . Globalement, dès que nous avons des sollicitations pour impliquer les enfants, nous y répondons positivement. Enfin, nous prenons également part à l’organisation et au déroulement de la fête du personnel et de la fête de Noël.
- Parlez-nous des spécificités de votre structure par rapport à un autre centre de loisirs ?
Il y a évidemment des similitudes, notamment au niveau du respect d’une même réglementation. Mais l’une des spécificités du centre de loisirs de l’URN, c’est peut-être ma volonté de fidéliser l’équipe d’animation pour proposer des activités de qualité aux enfants, comme en témoignent les fréquents retours des familles. Cela apporte un lien et un côté rassurant aux parents et aux enfants. Ce sont des animateurs qui ont déjà un certain âge. Le BAFA peut se passer dès seize ans, chez nous, en moyenne ils ont plutôt 20 ou 21 ans.
Nous faisons régulièrement des formations ou des réunions de travail pour essayer d’innover et de répondre aux attentes des enfants. Par exemple, nous travaillons en ce moment sur la thématique de l’année prochaine qui sera les Jeux Olympiques. Nous allons impliquer les enfants sur ce sujet et, si possible, associer des professeurs de l’UFR STAPS.
La dernière grande particularité que nous avons, c’est que nous gérons tout nous-mêmes. Dans une collectivité territoriale, il y a un service de coordination jeunesse, un service de restauration, un service de transport, un service technique. À l’Université, l’ensemble de ces fonctions me revient, tout en ayant l’obligation de répondre à un projet éducatif qui est tourné vers la culture, le sport et l’enseignement.