Corentin Aligny, animateur Esport
Bureau de la Vie Etudiante (BVE) au sein de la Direction des Enseignements et du suivi des parcours étudiants (DEPE)
"Nous avons voulu choisir des jeux vidéo qui représentaient les valeurs de l'université de Rouen Normandie, comme la solidarité, l'esprit d'équipe, mais également un peu de compétition, parce que c'est aussi cela qui attire des joueurs. "
- Présentez-vous, quel est votre rôle au sein de l’université de Rouen Normandie ?
Je m’appelle Corentin Aigny, j’ai 23 ans et je suis actuellement animateur Esport au sein de l’université de Rouen Normandie. Mes missions consistent à gérer l’utilisation de la toute nouvelle salle Esport qui a été conçue par l’URN dans un but de loisir pour les étudiants et les personnels de l’université. Je dois interagir avec ces personnes, créer de l’événementiel et surveiller lorsqu’ils sont en train d’utiliser le matériel disponible.
- Ce n’est pas forcément un métier qu’on imagine au sein d’une université. Comment en êtes-vous arrivé là ? Quel est votre parcours ?
Par hasard, je suis tombé sur une discussion entre Nicolas Chanavat qui est professeur à l’URN et fait partie du laboratoire CETAPS et Nicolas Besson qui est responsable de France Esports. Ils évoquaient une offre d’emploi d’animateur Esport au sein de l’université de Rouen Normandie. Je suis tout de suite allé discuter avec Nicolas Chanavat que j’avais eu comme professeur à l’UFR STAPS. J’ai pu montrer mon intérêt et de fil en aiguille, il m’a dirigée vers Judit Vari, vice-présidente Transformations pédagogiques et numériques et stratégie des systèmes d’information de l’URN, qui était responsable de ce recrutement.
Je baigne dans le milieu de l’Esport depuis tout jeune et j’avais en tête cette quête de professionnalisation, d’avoir une rémunération fixe et un travail dans ce milieu-là. À 15 ans, je jouais au jeu Call of Duty où j’avais un niveau presque professionnel. J’avais effectué des tests de recrutement dans des équipes qui étaient rémunérées. Je faisais beaucoup de tournois, mais ce n’était pas comme les tournois actuels. Nous gagnions uniquement des bons d’achat des goodies. Sinon j’ai aussi fait des stages dans des clubs Esports. J’ai même fait mon alternance à l’ASPTT Rouen, où j’avais créé la section Esport avec eux. J’ai également des expériences dans le monde associatif en tant que manager. J’ai d’ailleurs créé avec mes meilleurs amis une équipe à Barentin qui s’appelle Colors Esport.
- Concrètement, quelles sont vos tâches ? A quoi correspond votre travail ?
La première chose c’est d’accueillir les personnes qui réservent la salle. Ensuite, je dois entretenir les machines et toujours tenir à jour les logiciels disponibles. Ce n’est pas comme le sport où il faut un ballon, une raquette,… Ici, cela nécessite chaque semaine de faire les mises à jour parce les éditeurs des jeux vidéo proposent régulièrement des nouveautés. Par ailleurs, j’ai essayé de créer des événements mensuels, que ce soit des tournois ou des conférences. Autre partie importante, il y a la communication pour faire connaître la salle sur le campus de Mont-Saint-Aignan, mais également sur les autres campus de l’Université.
- Au niveau des jeux proposés, est-ce vous qui avez décidé lesquels mettre en avant ?
Il y a eu une réflexion avec les personnes qui sont responsables du bureau de la vie étudiante, de la DEPE ainsi qu’avec Judit Vari. Nous avons voulu choisir des jeux vidéo qui représentaient les valeurs de l’université de Rouen Normandie, comme la solidarité, l’esprit d’équipe, mais également un peu de compétition, parce que c’est aussi cela qui attire des joueurs. Nous avons choisi des Jeux comme League of legends, Valorant, Rocket league, qui sont des jeux d’équipes et qui nécessitent une certaine cohésion.
- Pourquoi vouloir mettre en avant l’Esport au sein d’un établissement d’enseignement supérieur ?
L’Esport se démocratise tellement qu’aujourd’hui, il y a une forte demande de la part des étudiants. Il a plus de 10 millions de consommateurs de jeux vidéo en France. Cela représente presque une personne sur sept. Donc forcément, il y a des étudiants. C’est aussi pour casser les codes de ce qu’on peut penser des consommateurs de jeux vidéo. On imagine parfois une personne qui reste enfermée chez elle et qui ne fait rien. Mais notre salle permet de créer du lien avec des étudiants qui ont cette même passion. Nous cherchons aussi à montrer qu’il y a de la mixité, autant d’hommes que de femmes. Et puis tout simplement, cela permet de créer un petit loisir en plus au sein de l’université de Rouen Normandie pour que chaque étudiant trouve chaussure à son pied dans ses activités.
- Quelles sont vos ambitions au niveau de l’Esport universitaire ?
La salle a ouvert en janvier mais c’était une date qui ne collait pas trop avec le calendrier de compétitions universitaires. Nous avons quand même créé une équipe qui s’appelle l’UnivRouen Esport Club et qui a pour but d’accueillir des étudiants qui souhaitent progresser au sein d’une équipe sur les jeux vidéo disponibles. Cela peut leur permettre de s’inscrire à des grosses compétitions nationales, mais réservées à un public étudiant. Le but, c’est de s’inscrire de plus en plus à des compétitions comme celles-ci ainsi qu’à des compétitions locales.
- Un petit mot de conclusion pour attirer plus de joueurs pour l’année prochaine ?
Si vous n’avez malheureusement pas les moyens d’avoir un ordinateur puissant chez vous ou alors que vous n’en avez qu’un seul et que vous ne pouvez pas jouer avec vos amis, dans la salle Esport, tout est mis à disposition gratuitement. Il suffit de réserver sur des créneaux de deux heures jusqu’à six personnes. C’est un lieu où on s’amuse, et où on peut faire une petite pause dans ses révisions ou dans ses examens.
En savoir plus
La salle esport est ouverte du lundi au vendredi à tous les étudiants et les personnels de 12h à 20h.
Elle se situe au 1er étage de la Maison de l’Université.
Réservation en cliquant ici.