Julien Druon, étudiant en musicologie
Étudiant en master 2 composition, musicologie, UFR Lettres et sciences humaines
"La musique d'Alexandre Desplat m'a toujours inspiré. C'est pour cela que je fais mon mémoire sur lui. Lors de notre rencontre, j'ai posé des questions très précises et techniques, sur tel ou tel enchaînement."
- Présentez-vous ! Quel est votre parcours ?
Je m’appelle Julien Druon et je suis en études de musicologie à l’URN depuis la licence. Dorénavant, je suis en dernière année de master de composition que je termine cette année.
- En quoi consiste les études en musicologie exactement, et plus particulièrement le master composition ?
Je projette de faire de la musique de films et pour moi ce master permet de me faire un bagage culturel assez conséquent. C’est un master qui est en double cursus avec le Conservatoire. Cela permet d’ajouter des matières d’érudition. Il y a le théorique à l’Université et la pratique au Conservatoire.
Les cours sont toujours mutualisés. Mes cours à l’Université sont plus ou moins les mêmes que ceux du master recherche, et donc nous les suivons ensemble. Et pour les cours au Conservatoire, je suis dans des classes qui sont ouvertes à d’autres candidats, pas forcément en lien avec l’URN.
En musicologie, il y a parfois un problème de débouchés. Mis à part l’enseignement et la recherche, c’est compliqué. Faire un master composition est de ce fait risqué. Ce n’est pas comme dans tous les corps de métiers où lorsque nous avons le diplôme, nous postulons facilement à un travail. Ici, cela fonctionne surtout sur les relations. Il faut faire d’autres choses en parallèle : des festivals, des concours, se faire des contacts.
- Dans le cadre de vos études, vous avez rencontré Alexandre Desplat, notamment lauréat de deux Oscars pour les musiques de The Grand Budapest Hotel et La forme de l’eau. Pouvez-vous nous parler de cette rencontre ?
L’été dernier, il était invité d’honneur du festival de La Baule et ma directrice de recherche comptait y aller pour l’interroger dans le cadre de ses recherches. Comme je fais également mon mémoire sur lui, elle a pu glisser mon nom et il a accepté que je prenne du temps avec lui. Ce fut un moment très agréable, il a été très sympathique. C’est un beau souvenir. J’ai enregistré son interview et je l’ai retranscrite dans mon mémoire.
- Est-ce que cette rencontre a influencé ou va influencer vos études puis votre vie professionnelle ?
Il y en a un monde entre nous ! Sa musique m’a toujours inspiré. C’est pour cela que je fais mon mémoire sur lui. Je trouve qu’il a une patte harmonique. C’est le sujet de mon mémoire : son langage harmonique. J’ai posé des questions très précises, techniques, sur tel ou tel enchaînement. Il est vrai que certaines compositions remontaient un peu et qu’il ne se rappelait plus précisément de l’historique de ces morceaux.