Charles Demol, diplômé Master MEEF – EPS

• Présentez-vous. Quel est votre parcours universitaire et sportif ?

Je suis Charles DEMOL, 26 ans, originaire du Tréport (à côté de Dieppe). J’ai fait mes études à l’UFR STAPS à l’université de Rouen Normandie où j’ai obtenu, en 2018-2019, un Master Métier de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation (MEEF) spécialité EPS.

Pratiquant énormément de sport, je suis arrivé en STAPS avec comme objectif de devenir professeur d’EPS. Étant issu d’un milieu modeste, je prenais le soin de fabriquer mon matériel de mes propres mains pour la pratique de sport, tel que le surf ou l’escalade. D’abord des planches de surf, des murs d’escalade, puis progressivement, j’ai commencé à sculpter des prises. D’abord pour moi, puis pour des amis et enfin pour des clubs et des entreprises.

• Pouvez-vous nous présenter votre entreprise Hélios, et les raisons qui vous ont amenées à vous lancer dans l’entreprenariat ?

En fabricant des modules d’escalade, j’ai récupéré de nombreuses chutes de bois. Plutôt que de les jeter, j’ai décidé de les coller ensemble et de sculpter le bois pour fabriquer des prises d’escalade, c’est ainsi, que l’idée d’Hélios est née.

L’escalade est un sport de plein air, prônant le respect de la nature. Aujourd’hui, une escalade urbaine se développe à travers les « blocpark » ou les nouvelles salles d’escalade en intérieur. Dans ces salles, les utilisateurs grimpent sur des prises d’escalade en plastique, bien loin de l’idée d’un sport qui respecte la nature. C’est dans une démarche éco responsable qu’Hélios s’insère en proposant des prises d’escalade en bois.

• Quels sont les principaux obstacles que vous avez dû surmonter pour créer votre entreprise ?

La recherche et le développement : le marché de l’escalade est représenté par de nombreuses grandes marques qui détiennent un savoir-faire. Le premier obstacle était de développer un savoir-faire suffisant pour rivaliser avec les marques concurrentes.

Aujourd’hui, l’enjeu de l’entreprise se trouve autour de l’industrialisation. Certes, fabriquer les prises entièrement à la main rend ces objets uniques, mais cette méthode ne permet pas de répondre à la demande. C’est pourquoi je travaille activement à automatiser un maximum d’étape pour gagner en efficience et ainsi, produire davantage.

• Qu’est-ce que le programme pépite vous a apporté ? Si vous aviez un premier conseil à donner aux étudiants qui souhaiteraient entreprendre, quel serait-il ?

Le programme Pépite m’a permis :

• De structurer mon projet. Grâce à Pépite, j’ai réussi à mieux organiser et planifier mon travail.

• De trouver des solutions à certaines problématiques. En effet, avoir un regard neuf et différent permet de prendre du recul sur les obstacles que l’on rencontre au quotidien… De manière général, ce dispositif nous aide à prendre du recul sur l’ensemble de notre projet.

• De rencontrer d’autres étudiants entrepreneurs face aux mêmes problématiques. Par exemple, j’avais besoin de développer la communication et l’image de mon entreprise. Grâce à Pépite, j’ai rencontré Isaure, jeune étudiante entrepreneuse qui a réalisé la charte graphique et décliné des supports (catalogue) pour mon entreprise. J’ai également rencontré Charles et Enzo (développeurs) qui travaillent sur le site web Hélios. Rencontrer d’autres entrepreneurs nous permet de trouver des solutions à des difficultés communes (comment communiquer, comment trouver des fonds pour se lancer, etc..). Mais Pépite, c’est surtout une communauté d’étudiants qui m’a permis de me sentir moins seul dans cette aventure.

Le meilleur conseil que l’on puisse donner selon moi c’est deux choses : D’oser, et de ne pas avoir peur de l’échec.
Et du coup, un conseil lecture -> Les vertus de l’échec de Charles Pépin, c’est super.